top of page

PUBLICATIONS V

Poèmes

I like musicians who look at the public. You have to bring the music to the largest number. Otherwise, we'll [the Jazz players] stay in the clubs. Jazz must be accessible to everyone.

                                                                 Dee Dee Bridgewater

Don't terrorize. Organize. Don't burn. Give kids a chance to learn . . . The real answer to race problems in this country is education. Not burning and killing. Be ready. Be qualified. Own something. Be somebody. That's Black Power.

                                                                  James Brown

Jazz club de nuit
Peinture abstraite

LE PRAGMATISME DES ARTISTES

 

Qu’est-ce qu'une pensée qui trotte dans la tête ?

Un ensemble de mots se devant d’être tu

Mais organisé selon et être entendu,

Je crois, pourvu que rien en soi ne l’interprète.

 

Car toute erreur vient de ce que l’on interprète

Une chose qui pour cela n’est pas conçue ;

Néanmoins sollicitant l’ouïe et la vue

Et, de la sorte, provenant du seul poète.

 

Ou ne pouvant aller au-delà du poème,

Il demeure nécessaire d’y être à même ;

Je veux dire ne bien s’en tenir qu’à l’écrit

 

Sans dépasser les combinaisons acoustiques,

Sans croire à des idées autres que sa rythmique ;

Sous peine d’à vau-l’eau partir et – Qu’est-c' qu’il dit ?

 

 

 

             Jean-Michel TARTAYRE

chef

MADAME LE JUGE DE CHANTILLY

 

Suivant le mouvement de la main on nous sert,

Par là augmentant le volume de ce plat

Que des fruits exotiques composent en tas,

Pourtant selon un ordre de dressage hors pair.

 

Les senteurs de la vanille et du citron vert

Se joignent à l'idée de justice et de droit

Lors que la main ajoute le blanc adéquat

De cette crème qui comble notre dessert.

 

Ainsi mon goût va s’éduquant à la substance

Où le sucre se mêle à l’onctuosité dense

D’une création soumise aux lois très sévères

 

Des palais et du guide, ici même au Château.

Nous goûtons certes et jusqu’au moindre défaut,

Concluant que Vatel sur ce point sait nous plaire.

 

 

 

          Jean-Michel TARTAYRE

Paradis tropical

SPLENDEUR OCÉANIQUE

 

                                                       pour Elle

 

Tout est vaste sur cette étendue d’or,

La plage en l’occurrence où je m’endors

Peu à peu au grand soleil des Tropiques,

Sis au confort de ma phase onirique,

 

Quand l’île, tel un berceau, me transporte

Vers les rives du sommeil dont la porte,

 

Pareille à celle d’un palais vert bleu,

S’ouvre à moi lors que j’ai fermé les yeux ;

Je m’endors, après avoir nagé bien,

Tranquille, sous le ciel azuréen,

 

Au milieu des vagues de l’océan

Puis gagné ma serviette d’un pas lent.

 

Tranquille, entouré des longs cocotiers

Dressant leurs chevelures étoffées

Où les oiseaux aux gros becs vont et viennent,

Chantant des airs familiers que reprennent

 

Plusieurs musiciens, non loin, d’un seul chœur

Et ainsi berçant ma tête et mon cœur.

 

Un cocktail d’ananas et de coco

Bu en leur honneur m’invite au dodo ;

Je m’endors et entre au sein du palais

Non moins beau que mon cadre bien-aimé.

 

 

 

               Jean-Michel TARTAYRE

Man Arracher une contrebasse dans une boîte de nuit et un SingerStanding Femme

JAZZ PERFORMER

 

Sans complaisance avec soi, il écrit

Et selon l’inspiration du moment

Un paysage, un portrait, ce qu’il sent

D’après le rythme du motif choisi.

 

L’ensemble s’organise en rhapsodie,

Ballade, – structures à plusieurs temps

Que rehaussent syncope et contretemps

Grâce auxquels maint silence se traduit.

 

Car sa musique explore tous les sons

Et, de la sorte, leurs combinaisons ;

D’une singularité propre au style.

 

Ou salvatrice par sa diffusion,

En cela généreux dans son action, –

Sachant donner l’or des sons qu’il distille.

 

 

 

            Jean-Michel TARTAYRE

Lyon

SAVEURS LYONNAISES

 

                                         In memoriam Monsieur Paul Bocuse

 

La table est mise au jour dit des banquets,

Vu le guide, table du premier choix ;

Nous avisons les cartes ; vins et mets

Demeurent luxueux à ces endroits.

 

L’accueil princier nous ravit en effet,

Tout brille ici et du plus grand éclat,

Des lustres au plafond, jusqu’au parquet,

La tenue des chefs et leur regard froid.

 

Les spécialités nous sont présentées

Avec détail, mais sans le moindre émoi ;

Le pâté, le saucisson brioché …

La liste est digne des reines et rois.

 

L’assiette est servie, immense respect  –

Qui se mérite et du meilleur aloi ;

J’y goûte, à mes papilles révélé –

Le miracle en substance qui échoit.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Amour mère et fille

UN CHEF-D’ŒUVRE

 

Ce que l’on peut en dire est peu de chose

Relativement à l’œuvre accomplie,

Puisque les mots, quelle que soit la cause,

Ne valent que pour ce que l’auteur dit.

 

Au-delà du texte vit autre chose

Relevant de l’action et de l’esprit ;

Les Enfoirés en cela seul qu’ils osent

Aller sur le terrain sauver la vie

 

Des pauvres, réalisent leurs idées

Émises dans des textes éclairés

En amont, par là aimant leur métier

 

D’artistes engagés pour le salut

Des âmes que nombre d’autres excluent ; –

Œuvre et dons que Coluche a initiés.

 

 

 

                     Jean-Michel TARTAYRE

classique intérieur

UN ANGLE DE LUMIÈRE

 

Par défaut d’incidence sis devant

Le mur s’éclaire en ce soir estival,

D’un angle ouvert ainsi qu’un récipient

Où la lumière de saison s’installe.

 

Tel un objet abstrait et éclairant

Que le peintre propose sur sa toile,

Le regard s’y oriente à bon escient

Et, selon le même défaut, s’étoile.

 

On voit – rien ne bouge, sauf insensible

Le temps par quoi le rayon se déplace

D’heure en heure où, sur ce plan invisible

Devenu, le bleu des nuits lors prend place.

 

Néanmoins maintenant toujours visible. –

On voit sans émotion comment la casse,

Pareille à celle de l’or, rend lisible

L’adéquation du jour avec sa masse.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Vue aérienne des îles

UNE MUSIQUE D’ÉTÉ

 

Pris d'improvisation sous le ciel bleu

Regardant se produire les nuages

Sur leur scène – d’où l’idée d’une page

À écrire se conçoit et par jeu.

 

Ils sont musiciens, changeant de volume

Tandis que le décor comme une toile

S’accorde aux performances qu’ils dévoilent ;  ̶

Ensemble cristallisé dans la plume.

 

 

 

                    Jean-Michel TARTAYRE

tropical Resort

L’ORDONNANCE VÉNUSIENNE

 

Par le sens ouvert sur le cadre ici,

Du seul fait de demeurer disponible ;

Ainsi passant le regard à ce crible

Nommé poème grâce à ces mots sis.

 

Ou structurés selon l’idée choisie

Leur conférant la faculté lisible

Et suffisante des sens accessibles

Que le rythme transmue en mélodie.

 

Idée en l’occurrence de l’amour

Pour laquelle j’opte en ce poème

Et la traitant du meilleur de moi-même,

Je veux dire, ne jouant pas de tours.

 

Car il est vrai que rien n’est sans amour,

Rien n’existe sans lui et dire j’aime

Doit s’entendre suivant les lois d’un schème

Qui n’admet rien de soi sauf par amour.

 

Schème ou ancrage majeur de l’idée

Dans l’écriture dite de sagesse

Et proposée en la stance à l’adresse

De quiconque lit et peut apprécier.

 

Un poème donc, écrit en été ;

Sans imaginer rien, ni par paresse

Mais au vu des impressions que laisse

La saison,  ̶  où Vénus s’est incarnée.

 

Jean-Michel TARTAYRE

Bibliothèque traditionnelle

DE RAISON OU D’INSPIRATION

 

Ce – ou par la raison que j’obéis,

Même élan du geste et de la pensée

Conduisant à établir un écrit

Qui s’organise autour de la beauté.

 

De fait fidèle à ce que raison dit,

Ne cherchant à m’en départir jamais,

Soucieux du bon sens maintenant ici

Le regard sur les choses bien ancré

 

En ces limites que fixe l’esprit

Des gens de justice et de charité

Que l’on définit par philosophie,

Grâce auquel je me sens en liberté.

 

Porté par la joie que m’offre la vie,

Seule émotion propre à la volonté

D’écrire sereinement l’or des nuits,

Le bleu du jour, – je me rends aux clartés.

 

 

 

                  Jean-Michel TARTAYRE

AIMER LA VIE

 

Car la vue in situ et en l’état

Des choses s’avère nécessité,

Je crois n’être pas un privilégié

Mais d’obédience majeure en tout cas.

 

À elles redevable, non à moi,

Il m’incombe de toujours m’effacer

Au profit de la ferme volonté

De laisser s’accomplir ce qui se doit

 

Grâce au don cristallisé dans l’instant,

Selon des lois que le bon sens défend ;

Ainsi l’idée d’une école pour tous

 

Dont l’intraitable teneur me conduit

À retenir ce qu’enseigne la vie –

Accepter, telle une plante qui pousse.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Artistes de musique

IMPRESSIONS MUSICALES

 

Car tout est langage ou par le regard

Saisissant du monde dans le silence

Formes et structures à mon départ,

Pris de fait aux rythmes qu’elles dispensent.

 

L’écriture ainsi va et m’accapare

Telle une embarcation – parmi les stances

Qu’orientent vers le nord les champs de l’Art,

En l’idéal pays de sa confiance.

 

Ne cherchant pas mais pris dans l’air je vois

Éclore les signes qu’elle désire

D’après un ordre qui n’est pas de moi

Mais instamment de ce que Muse inspire.

 

Et dans l’air d’une musique où s’accroît

Mon désir, que ses surfaces attirent –

Mobiles ou fixes, lui donnant droit

De n’exprimer ce à quoi Muse aspire.

 

J’écris sous l’effet d’impressions nombreuses –

Des paysages, que maint son transmue

En un texte de teneur silencieuse

Participant de la matière lue.

 

Quoique l’air fait d’essences capiteuses

M’ait ravi par goût, soit à mon insu

Et m’incombe de rendre Muse heureuse,

Cela seul – selon l’Ordre des Vertus.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

QUOTIDIEN

 

                                            In memoriam John Coltrane

 

Je – n’imaginant rien mais bien ici

À regarder le ciel et ses nuages

Par beau temps ou non, sur un banc assis –

Suis en gare avec mon mince bagage

 

Pour regagner la maison où je vis,

Sachant que le train, de son fort tonnage

Puissant, sur ces rails comme dans un lit,

Stoppera devant moi pour mon voyage

 

Quotidien vers les villes ou les bourgs,

Vers la maison où j’ai bâti des tours

Et des jardins où s’épanchent les fleurs

 

En toute saison ; – oui je vais chez moi,

Retour du travail comme chaque fois. –

Tiens, voici notre train ! C’est déjà l’heure.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Danse passionné

UNE CHORÉGRAPHIE

 

Et ne parlant pas face à ces prouesses

Limitées stricto sensu au carré

Où élégamment, en forme de tresses

Elles s’étreignent – là, les fleurs d’été

 

Tout en figures telles les déesses,

S’imposent par leur musicalité –

Fixant sur mes yeux de douces caresses

Chromatiques autour du bleu acier.

 

Leur pose s’apparente à une danse

En effet, de la rose et du jasmin

Dressés dessus le vase en l’occurrence,

 

Que je regarde dans leur carré plein

Formé selon un cadre de fenêtre –

D’où la lumière se plaît à paraître.

 

 

 

                       Jean-Michel TARTAYRE

Villa grecque

VILLA

 

Ne sachant voir qu’avec les yeux les choses

Et le sentiment que je ne suis rien

À fortiori quand j’en cherche les causes ;

Non, chaque instant se suffit et c’est bien.

 

Quant à imaginer, faisant des poses

Ainsi que tout le monde au quotidien

Sur maints supports, respectueux des clauses

Que le bon sens dans l’absolu détient.

 

Je pense à une demeure au Soleil,

Sans leçons à donner ni sans tristesse

Pour mon sort – mais un lieu propre à l’éveil

 

Où il n’est question que de vivre en liesse

Selon ce que la forge nécessite

De travail et d’adaptation au site.

 

 

                          Jean-Michel TARTAYRE

Notes de musique

UN MAESTRO

                                   In memoriam Miles Davis

 

Passé outre le doute, en vraie confiance

Il écrit pour des rythmes orchestraux

Des partitions qui libèrent des maux –

Soit par catharsis, toute de silence.

 

Nulle angoisse ne se heurte à la danse

Que ses notes proposent – seul l’écho

D’une harmonie faisant songer aux eaux

Calmes des mers se fond en transparence.

 

Il écrit à même l’air les idées,

Comme gravant dans l’or le forgeron –

Des signes révélateurs de lumière.

 

Sans paroles mais par instinct guidées

Ses mélodies solennisent le son –

En l’accordant au langage de pierre.

 

 

 

             Jean-Michel TARTAYRE

Cordes-sur-ciel.jpg

La Cité médiévale de Cordes-sur-Ciel. Un document Wikipédia.
Photographie de Adrien Béron.

CORDES-SUR-CIEL

 

Comme tout près du ciel la pierre s’élève,

Taillée de mains d’hommes en épais massif

De maisons, de monuments – tel un récif

S’ordonnant très bien avec le fond de grève

 

Auquel la plaine autour ressemble, en ce rêve

Que la cité propose, –  un lieu créatif

De fait, ou sur quoi tout regard réactif

Peut se poser et voir le ciel qui l’enlève.

 

Ainsi confondue avec le bleu azur,

La pierre se transmue jusqu’à disparaître

Pour laisser place à la matière aérienne.

 

Elle devient mélodie d’un chant très pur

Dont le temps s’est révélé le facteur maître –

L’actualisant à sa façon musicienne.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Trottoir de pierre

HORMIS L’EGO

 

N’étant plus là mais au profit des figures,

Absorbé comme – par leur rythme divers

Que les nombres fixèrent, j’écris en vers

Selon les signes inspirés d’idées sûres

 

Des textes dont les sens sont de vraies structures

S’organisant, à l’endroit ou à l’envers,

Autour de nuances entre bleu et vert –

D’où émanent les lignes, les quadratures.

 

Je vais, quoique résidant en mon palais

Du fait de l’ordre certain de chaque chose,

Dans un site de nature alphabétique

 

Sur le plan duquel la parole a sa cause,

Site où les mots sont par défaut des étais –

Néanmoins piliers lorsqu’ils servent l’éthique.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Paysage désert

LES PIERRES DU DÉSERT

 

 

Au fait des choses, me devant sans conteste

En matière d’attention, pour que j’y sois –

Par respect au seul hasard, auquel je dois

D’être à même le jour sur le plan céleste.

 

À même le jour, dont l’or se manifeste

De façon suffisante selon ses lois –

Y adhérant avec volonté, nul choix ;

Les sens en alerte, bien vivant au reste.

 

Inscrit dans un espace-temps désiré,

Comme assis là sous les ordres de Fortune –

Par les pierres mon regard est attiré.

 

Lors au hasard dû, non sans raison aucune,

Je suis son rythme en cet espace inspiré –

Ou tel le champ des pierres dessus la dune.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

ville en Grèce

CARYATIDES

 

Denses naturellement quant à la masse,

Elles fixent l’horizon des mers azur

Sises aux temples et d’un regard très sûr

En lequel les fidèles croient – sur leur face

 

Immuable, ce malgré le temps qui passe –

Rien n’est changé de leur symbole si pur,

À savoir celui du guet contre le mur –

Surveillant, pour que le silence se fasse.

 

Les fidèles croient en elles par raison

Et au sein des temples, parmi les vestiges –

Voyant qu’elles demeurent d’un grand éclat.

 

Chacun peut penser aux antiques prestiges

Que le temps laissa intacts dans sa maison –

Ceux des arts, dont chacun par Zeus hérita.

 

 

                  Jean-Michel TARTAYRE

Mime artistes

LE MIME

 

Certainement ou n’écoutant que vos lemmes,

Sans mot dire mais bien assis par les sens –

Je suis à vous de raison obéissant

Au titre d’invité, confiant en vos thèmes.

 

Tout va, tout va bien, les ordres et les schèmes

Puisqu’on ne les discute pas, forcément –

Ce dans la mesure où personne ne ment

Chez vous, quant à vous voir ou aux idées mêmes

 

Que vous développez d’un regard, d’un signe –

Il suffit, nul besoin que vous nous parliez,

La clarté qui émane de vous le fait.

 

En montrant, à défaut de mots, un métier

Où tous vos mouvements, vos regards, font signe –

Au spectateur que vous parlez en effet.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Structure géométrique

LE CERCLE D’UNE PAGE

 

Indéfectible par nature l’idée,

Selon les signes sur un support m’échoit –

Page blanche en l’occurrence dont je vois

S’inscrire le vers ou la phrase rythmée.

 

Procédant sous le fait de la chose aimée,

Ainsi le ciel bleu qui trône sur ce toit

Et m’inspire ; puis le rythme suit sa loi –

Un poème s’écrit là sous sa dictée.

 

La page s’orne de lettres sur fond bleu

Tel ce toit contre lequel semble le ciel –

Me sentant lors dévoué à une amie.

 

Confiant dans les signes de masse arc-en-ciel

Qu’elle me suggère par-delà le jeu

Des sonorités, page – où l’idée s’appuie.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Jouer au basket

VOULOIR

                                                  

Non, je ne me souffre

N’adhérant rien qu’à la paix –

Par choix manifeste.

 

Ainsi soit la vie

Tant aimée par tant de gens –

Tendons-lui la main.

 

Il n’est pas de gouffre

Là où le bonheur se plaît –

Aucun mot du reste.

 

Nous, l’âme ravie

Sommes surtout non-violents –

Envers le prochain.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Montmartre

MONTMARTRE

 

Un accordéon qui joue des airs anciens

Des théâtres sous les lampions à l’entrée

Des aquarelles devant les bars et restaurants

Où des artistes exposent

 

Les ouvrières les ouvriers

Des gens des familles heureuses

 

On ne sait quelle heure peu importe

Et toi qui passes et traverses

Les places du quartier observes

Regardes tranquille silhouette dans la brume

 

Parmi les autres

Avec les autres

 

Il est peut-être tard

Vaguement tu t’assoies là

Il est peut-être tard

Sur ce banc où des gens parlent

 

Tu n’écoutes pas

Et n’entends que le climat

 

Climat certes que tu composeras recomposé

En une chanson que toi seule sait composer

 

Cette chanson cette mélodie

Au piano

Un saxophone une trompette une guitare

Un accordéon qui joue des airs anciens

 

Des théâtres des aquarelles des toiles

Les artistes les ouvrières les ouvriers

Les ouvriers les artistes les ouvrières

Le halo des lampions sous lesquels

 

Des silhouettes passent

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Bâtiment en construction

DYNAMIQUE

 

Yeux grands ouverts je chasse toute lubie

Ce y compris dans les brumes par raison

N’étant à moi-même qu’un air de chanson –

Je siffle des marches, des chants et m’oublie.

 

Car me suffisant telle qu’elle est la vie

Je m’y dois – j’entends m’y tenir sans façon

Tel face au gros œuvre signé le maçon

Se doit de le réaliser, on l’en prie.

 

Ferme en cela que je n’ai du tout le choix

Puisque inscrit sur un plan en trois dimensions

Où tous nous nous situons – voilà l’idée,

 

Il m’incombe de donner à mes actions

Un but limité forcément à sa loi –

Ne sachant point de cause autre qu’innée.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Partition et guitare

UN ORDRE, UN RYTHME

 

Soit posé ce thème.

L’axiome va l’augmentant. –

Raison d’une lyre.

 

 

 

 

 

 

AN ORDER, A RHYTHM

 

Be asked this theme.

The axiom increases it. –

Reason of a lyre.

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Skye, by Sarah White..jpg

Tantallon Castle, photographed by Sarah White. Un document VisitScotland.

SKYE

 

Éclat verdoyant.

Des cieux et mers insulaires.–

L'aurore se lève.

 

 

 

 

 

 

SKYE

 

Verdant shine.

Islanders skies and seas. –

Dawn rises.

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Pavés

LE PAVÉ DES RUES

 

Nuances gris bleu.

Voie des ponts et des immeubles. –

Telle une muraille.

Jean-Michel TARTAYRE

Designs de bouteilles en verre

ABSOLU DE PARFUM

Cascade et fontaine.

On sublima les bouquets.

Elle, en sa teneur.

Jean-Michel TARTAYRE

Halloween à l'école maternelle

JOUR D’HALLOWEEN

 

Chromatismes d’or.

L’enfance sème la joie. –

Au tamis des contes.

 

 

 

 

 

HALLOWEEN DAY

 

Gold chromaticism.

Childhood sows joy. –

Through the fairy sieve.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Avion militaire

MUR DU SON

 

Vu un certain seuil.

Entre autres plans la vitesse. –

Cette flèche bleue.

WALL OF SOUND

 

Saw some threshold.

Among other plans speed. –

That blue arrow.

Jean-Michel TARTAYRE

Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre.jpg

Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre devant la statue de Balzac, à Paris. Un document des Archives Gallimard, publié par Wikipédia.

Bibliothèque

DE BEAUVOIR & SARTRE

 

Deux œuvres distinctes.

Un combat philosophique. –

Ils sont alliés.

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

networking

AIMER LA VIE

 

Demeurer modeste.

Ne sachant rien de la vie. –

Se laisser porter.

 

Du ciel s’inspirer.

Par les sens l’âme ravie. –

Nul ego du reste.

 

Ignorant l’envie.

Quelque chose d’assez preste. –

Non sans évoquer.

 

Cette idée obvie.

Qui là vient s’organiser. –

Du décret céleste.

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Champagne sur glace

CHAMPAGNE

 

Plaine polychrome.

La vigne côtoie le chêne. –

Mon palais scintille.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Vieux livre

D’HOMÈRE ET D’ULYSSE

 

Le souverain poète Homère,

Seigneur de très hautes chansons,

Qui sur tous autres vole,

A guise d'aigle.

 

 Dante Alighieri

 

 

Sans manières ni caprices il dédie

L’œuvre narrant l’existence d’un guerrier ;

Ainsi ces périples dans le monde entier –

À la Muse qui aux braves donna vie.

 

Calliope, – par Elle Odyssée fut choisie.

D’abord une invocation pour l’en prier

De trouver les mots, comment les allier –

Puis le récit enchâssé au sens obvie.

 

Récit d’un héros certes de grand renom,

Dont les aventures sont connues de tous –

Ayant grâce au génie traversé les âges.

 

Homère est ce génie apprécié de tous

Par le fait qu’il sait conter avec raison –

Ce que Calliope lui dit des personnages.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Façade en béton

UN AIR FRATERNEL

 

Un ciel presque blanc se voit à la fenêtre,

Brumeux sans l’être – simplement épaissi ;

Sous lequel les murs des façades sont sis

Et se confondent à lui comme on s’empêtre.

 

Il est vague ce ciel qui ne veut paraître,

Du moins paraissant dans son manteau blanchi ;

De fait fidèle à novembre, à son esprit –

À la fois pudique et acteur du bien-être.

 

Car novembre est ce pont menant à l’hiver,

Son froid, ses neiges, favorable au partage –

Son ciel, pesant qu’en apparence, y prépare.

 

Sans doute par la raison qu’il encourage

Chacune, chacun, à s’entendre sur l’air –

Soit les rythmes dont la nature se pare.

 

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Partitions sur lutrin

SELON LA DIVA

                          

Du regard avec le souffle la dictée

Qu’elle réalise à ta simple attention

Te demande d’obéir en proportion –

Ainsi l’énonciation par sa voix actée.

 

Une musique d’abord s’est invitée

Dont chaque vocable traduit la tension

Soit un point où s’opère la réflexion –

Puis suivant la rythmique ici impactée.

 

Dans ce texte aux formes de partition

Que sa voix prononce avec austérité –

Mais à l’égard du ton non sans certitude.

 

Elle dit elle chante la vérité

Des choses et de l’humaine condition –

Et te suggérant la joie pour habitude.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

DANS L’AIR SERTIE

Octroyant ses rythmes.

Elle est fixation sublime. –

J’entends une harpe.

 

 

 

 

IN THE AIR CRIMPED

 

Granting her rhythms.

She is sublime fixation. –

I hear a harp.

Jean-Michel TARTAYRE

Formes géométriques

TOPAZE

Mariages d'azur.

À croire toujours l'été. –

Son timbre de voix.

TOPAZ

 

Azure weddings.

As though always in summer. –

Her tone of voice.

Jean-Michel TARTAYRE

Bleu Sketched TV

MEDIA

Sis devant objet.

Une porte sur le monde.

Aux sens magnétique.

Jean-Michel  TARTAYRE

Vue du train

LE TRAIN DE L'AUBE

Rayons électriques.

Ceints d'azur tissé à l'or.

Filant sur les rails.

THE DAWN TRAIN

Electric rays.

Surrounded by an azure woven in gold.

Running on the rails.

Jean-Michel TARTAYRE

bottom of page