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Participation à une anthologie

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Ville de Chefchaouen, Maroc. Un document Pinterest.

Une mosaïque. Un document Pinterest.

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Phosphènes : anthologie de poésie illustrée
Contient deux poèmes inédits de Jean-Michel Tartayre extraits du recueil Face Nord paru ultérieurement chez Encres Vives.

Sous la direction de Pierre Benazech : « dans ce livre, les mots et les images s’épousent et forment des ensembles. Ces ensembles sont autant de miroirs pour lire en nous-mêmes. Reste maintenant à s’autoriser l’introspection. Par cet ouvrage, nous espérons mettre en lumière des poètes d'aujourd'hui et célébrer avec les lecteurs la musique des mots. »

 

Auteurs : Pierre Benazech, Matheo de Bruvisso, Othman Ben Taleb, Ludovic Chaptal, Aurélien Clause, Michel Cosem, Véronique Flabat-Piot, Anne Lahaye, Sébastien Mayot, Esther Milon, Roselyne Morandi, Amandine Reist, Monique Ruffié, Jean-Michel Tartayre.

Illustrateur : Valentin Piquemal.

Note de lecture par Jean-Michel Tartayre :

Pierre Benazech a réuni dans cet ouvrage plusieurs poèmes illustrés. Il a choisi de l'intituler Phosphènes en soulignant que ce terme est à l'image de la qualité des textes et des dessins. Il ajoute la définition suivante dans son propos introducteur : « Les phosphènes sont des taches lumineuses et colorées. Ils apparaissent lorsque l'on ferme les yeux après avoir fixé une source de lumière. » Un véritable hommage à l'écriture poétique de fait et aux auteurs qu'il publie, auteurs dont il fait partie par ailleurs.

On rencontre le style de Roselyne Morandi, d'Esther Milon, d'Amandine Reist, d'Anne Lahaye, de Monique Ruffié, de Michel Cosem, de Sébastien Mayot, d'Aurélien Clause, de Mathéo de Bruvisso, de Véronique Flabat-Piot, de Ludovic Chaptal, d'Othman Ben Taleb, tous sensiblement différents et dont la qualité est toujours mise en valeur par le talent de Valentin Piquemal, l'illustrateur.

Ce qui ressort principalement, me semble-t-il, à la lecture de l'ensemble, c'est la sobriété de ces textes et leur richesse chromatique, richesse qu'a su exploiter avec génie Valentin Piquemal. Esther Milon, par exemple, écrit : « Mon funambule a le vertige / Sur les surfaces planes / S'il ne rêve pas de voltige / Il se courbe, il se    fane ». Véronique Flabat-Piot écrit : « Sentir une présence, au cœur de l'impalpable, / Un souffle d'amour pur, chaud comme un soleil d'or, / Un chant intérieur, tel le confiteor / De l'invisible Tout, gommant l'intolérable ... »

Autant de mots, autant de fleurs écloses dans l'esprit de ces poétesses et poètes, dont l'imaginaire sert celui de son lectorat et le fait grandir dans les proportions de « l'amour infini » évoqué par Arthur Rimbaud.

Enfin, dans ses « Quais de la gare Montparnasse », Pierre Benazech donne à voir le quotidien de cette gare parisienne, celui d' « une lycéenne » qui « s'emballe / de musique avec ses écouteurs » ou encore d' « un étudiant » qui « flotte dans les plumes du sommeil », d' « un ouvrier » ouvrant « le journal rubrique sports », d'« un cadre » réajustant « sa cravate bleue ». L'écriture rappelle les touches impressionnistes et demeure remarquable de simplicité et d'humanisme.

Jean-Michel TARTAYRE

Les Chiroptères éditions, coll. "Biānfú". Parution : 5 novembre 2018, 62 p. ISBN 979-10-96850-01-3. Prix : 20 €

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