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montagnes

PUBLICATIONS XXIX

Poèmes

Cordes de guitare

OLYMPIENNES

Poèmes

Terrasse au bord de la mer

PENSÉ POUR HESTIA

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Retrouver le sens en vers de l’écriture

Sans supercherie ni mauvais jeu de mots ;

Simplement, écrire autour d’une figure

Qui émane du bon usage des mots.

En vers ou en prose, selon l’armature

Souhaitée, comme on consoliderait des pots

Par choix d’un contenu qui fait leur parure –

Un poème, en regardant mes fleurs en pots.

La pensée libre, tel en serait le sens,

D’après l’instant et le motif raisonnable,

Ces fleurs, vers lesquelles s’oriente tout sème,

Outre que cristallise autour cet encens

Ajoutant au motif sa part ineffable

Dont s’enrichit l’écriture du poème.

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSÉ POUR DÉMÉTER

 

 

Une maison, un chez-soi, une fenêtre

D’où l’on regarde le ciel – et les nuages

Évoluant selon – et se voir renaître

À l’octroi qu’il nous fait de ses paysages.

Aujourd’hui, je peux mener les bêtes paître

Sur la colline, empruntant les bons passages

Qui mènent vers la forêt où croît le hêtre

Puis, au-delà, sur les pentes des herbages.

La belle saison se découvre accueillante,

L’heure et le temps nous sont dès lors favorables

Eu égard à l’ouverture des foyers

Aux bienfaits de la nature verdoyante,

À ses pluies, au Soleil, aux terres arables

Qui me gratifient de l’ombre des noyers. 

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSÉ POUR ATHÉNA

​

 

Je ne méprise pas l’Honneur d’être en vie,

De tous les jours apprécier le beau matin

Sans éprouver pour mon prochain nulle envie,

Et pouvoir contempler le mont Palatin ;

Lire les épopées que l’on vous dédie,

Écrites en grec ancien ou en latin,

Dont le sens vous révèle en allégorie,

Ô Athéna, déesse aux vertus d’airain.

Demeurer sage face à l’adversité

Est l’enseignement de ces œuvres votives

Qui célèbrent vos dons et votre statue

D’Olympienne, gage de sérénité

Pour quiconque chasse les pensées fautives

Au profit de votre loi, non débattue.

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSÉ POUR APHRODITE

​

 

Aux pierres des palais, à l’or des couronnes,

Se rendent les vocables d’un doux écrit

Que fonde l’amour avec ses idées bonnes

Regardant la splendeur à quoi on souscrit.

Figures dessus la Terre, ainsi ces trônes

En tout ravissent le procès de l’esprit

Droit usant des voyelles et des consonnes

Pour dire ce dont la beauté nous instruit.

Ô déesse, ô Aphrodite bienveillante !

Un poème simple, inspiré par la Muse,

L’ordonnant sincère. – Tel hommage en vers

Pour témoigner de Notre grâce charmante

Eu égard à cette statue où diffuse

La raison maint mythe, par-delà les mers !

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSÉ POUR HÉRA

 

 

Dans la paix d’une économie domestique

Suffisante, quand je ne fais pas d’excès,

Me proposant cet hommage poétique

Mais sans chercher à l’Olympe quelque accès

Qui repousserait aussitôt ma pratique ;

Non, car me défiant de votre procès

Ô déesse intraitable en termes d’éthique,

Lors je prends la mesure d’un tel excès.

Ainsi, comme ancré dans le rythme des stances,

Je vais selon l’ordre qu’édictent vos lois,

En cela fidèle aux sens et à la Muse

Avec qui vous jugez, à titre d’instances,

Respectueuses des devoirs et des droits

Qui font de soi le bien dont nul ne s’amuse.

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                                             Jean-Michel TARTAYRE

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