

PUBLICATIONS XXXII
Poèmes

Jean-Michel TARTAYRE
ALIGNEMENTS DU RIVAGE « ESPÉRANCE »
Poèmes
On ne possède rien, jamais, qu’un peu de temps.
Guillevic
ÉPIGRAPHE
Nulla ante.
Speculum nullum, nisi aerem, –
Aut musici specimen intuitus.
SERMENT POÉTIQUE
N’ayant d’urgence aucune à l’idée d’écrire,
J’aspire aux lectures qui m’y mèneront ;
Car il est des musiques dont seul le livre
Demeure porteur et où mes mots iront ;
Tel ouvrage auquel je puis toujours souscrire,
Connaissant de son auteur le style prompt,
Efficace ; aussi, quant à son savoir-vivre,
Les vertus qui au lecteur réussiront.
Sans doute, à lire maint poète et la prose
Qu’il composa, je tenterai d’en écrire ;
Et de sa métrique je m’inspirerai.
Mais grandi à ses rais comme éclôt la rose,
Soit gardé par la lumière de sa lyre,
C’est au seul nom d’Apóllôn que je créerai.
ASSEZ
Sans plus jamais me heurter contre moi-même
Puisque ce serait y perdre trop de temps,
Je ne tiens qu’à mon devoir et ici même,
Soit en tel lieu fixé sur l’emploi du temps.
Ad hoc, on me mit à la raison des sèmes,
Lors de bien-être j’ai assez car j’apprends
La beauté accomplie à lire ses lemmes ;
Chaque jour, dans le regard de tous les gens.
Dans leurs propos, dans le rire de l’enfance,
Tout est bien vraiment et le monde nous va ;
Aussi vais-je de l’avant pour me quitter
Vers lui, ce monde que font les gens de France
Et auquel maint penseur de jadis rêva,
Vers lui, où je sers non sans m’y acquitter.
JOURS DE PARTAGE
Le temps d’hiver, dirait-on, donne des ailes
Au traîneau du Père Noël dont le cours
Se trouve dessus les neiges éternelles,
Où dansent dès lors en chœur tous nos amours.
Transporté vers la légende, sur ses ailes,
Gravement je m’emploie au long de tels jours
Festifs à entendre les bonnes nouvelles,
Pour fixer la prosodie de leur parcours.
Par la raison mû à servir notre enfance
Sous les lumières en couleurs des villages
Ou bien des villes, je veux chanter la joie
D’être ensemble, dans le monde comme en France,
Unis grâce à nos historiques images
Des fragrances allant aux drapés de soie.
POÈME AUTOUR DE L’ÉCHELLE DU RÉEL
Au-devant de moi-même sont sis les âges
Anciens et nouveaux où je vais sans savoir
Ce qu’il en est des choses, sauf les images
Sublimes qu’ensemble elles donnent à voir.
Ce sont des transmutations ! soit des messages
Lumineux parmi lesquels, matin et soir,
Nous nous trouvons liés grâce à nos visages
Qui les véhiculent tel un encensoir.
Dans l’écriture substantielle ainsi faite
Tout signe s’entend porteur de l’idéal
Auquel nous aspirons en termes de fin.
Les âges m’envolent par là même au faîte
De leur structure et … c’est l’instant minéral
À l’azur baigné de senteurs de jasmin !
LES CHANSONS DES JOURS DE FÊTE
Ne jamais trahir les gens heureux, sagesse
À laquelle je me fais fort de pourvoir
Avec les mots simples qu’inspire la liesse
Régnante dont toutes et tous, jour ou soir
Sont les acteurs, les actrices ; je me laisse
Moi-même au profit de chansons, sans surseoir,
Soit dès que le bonheur vrai des gens me presse
D’entendre des vers ne pouvant décevoir.
Ô tournés vers ! par la rime et le refrain ;
Leur musique me retourne comme vague
Côtière, jusque dedans sa blanche écume …
Parfois pris à leur formation en quatrain,
Je ne sais plus où ils me mènent, divague
À leur ronde et sors ; mais avant me parfume.
D’APRÈS LES MONOLITHES
La mémoire nous garde auprès du poème
De la vie belle et des gens qui l’ont écrit
Sans ambages, car chacun d’eux sait le sème
Du véritable amour et nous l’a appris.
Ayant pensé la langue et le théorème,
Ils les fixèrent sur ordre de l’Esprit
À la faveur de l’Humanité, qui sème
Depuis toujours la Pax et jamais n’en rit.
Chacun d’eux dit Nous avons besoin de paix
Et s’y tint et donc la pratique envers tous
Par des vocables lumineux tels les rais
Du Soleil, dont la musique est un bienfait
Inestimable pour quiconque entre tous
L’entend pour Nous et, de la sorte, nous plaît.
SENTINELLE
Directement concerné par notre affaire
D’êtres vivant pour le Bien et l’Idéal,
Vigilant dois-je demeurer sur mon aire
Pour ne point faillir à maint coup sagittal
Susceptible de me rendre bien moins claire
La conscience que j’ai de mon poste au val ;
À l’affût des cimes, comme le chien flaire
Tout objet suspect d’un mouvement fatal,
Je ne peux nuire à la raison du stratège
Ayant pensé le fort et sa situation
Loin de tout mais près de la rivière Arpège,
Garante des vivres qui, en cas de siège,
Nous seront un secours quant à la ration
De chacun, et de la foi qui nous protège.
L’INCONNUE
Sur les ailes de la raison, dont la plume
Transcrivant tel propos, celui d’un sonnet
Par exemple, autour des villes dans la brume
D’hiver quand le ciel neige sur maint sommet.
Dans l’une d’elles je réside et m’assume
À titre de citoyen faisant le guet
Le long des remparts du Château de L’Enclume
Et mon heaume s’orne toujours d’un plumet.
Ce jour j’écris à la faveur de la pause
Mes impressions sur le temps et rien de plus ;
Il fait froid dans la cité aux toits de lauze.
L’heure en son cours sait s’augmenter d’une rose
À la Table des Gardes, posée dessus
Dans l’ajour du vitrail, or n’en sais la cause.
L’ORDONNANCE
C’est une force de ne point à la pierre
Mentir ni à la plante, où mon regard
Tel jour se posa, aigue-marine ou lierre,
Auxquels je fis vœu, sans prendre de retard,
Avant de rejoindre près de la rivière
Notre fort à l’enseigne du Léopard
Et notre escadron ; c’était la nuit dernière,
Après ledit vœu, trois semaines plus tard.
Lors je venais de terminer un beau livre
Dont la lecture m’invita au respect
De notre Terre et mon vœu fut de le suivre …
Aujourd’hui, je vois sur les vitraux du givre
En revêtant l’armure, or rien de suspect
N’est signalé. Plume à la main, je me livre.
ALLEGROS
Le ciel propose ses phrasés de nuages
Avec de multiples variations autour
Et je m’accorde parfois à leurs parages,
Faisant des vers depuis la plus haute tour
Où je veille, même pendant les orages
Qui sévissent sur la lande nuit et jour
Cet hiver ; mais l’heure est aux beaux paysages
D’une embellie dont se satisfait la Cour.
Dames et seigneurs sont venus très nombreux
À l’invitation du roi et de la reine
Et le château résonne d’airs mélodieux
Dont la prosodie, comme venant des cieux,
Inspira sans excès de joie ni de peine
Mon poème, que je dédie à ces lieux.
À L’AUBE GRACIEUSE
C’est d’un esprit lucide que je m’éveille,
Plume à la main, sous mon toit chaque matin
Avant de passer aux travaux de la veille
À titre de second près le Sieur Dupin.
Lors je rédige des vers sur la merveille
D’exister, baigné dans ses airs de jasmin,
Tandis que l’aube m’offre à voir sa corbeille
De lys trônant au beau milieu du jardin.
Je dis le bonheur de soi dans le respect
Des lois dont nature est la parfaite autrice,
J’entends par là rendre grâce à la nature
Et mes vers se tournent selon un aspect
De lys précisément à l’aube nourrice
Car tout lever m’est l’heur de sa blancheur pure.
L’ÉPREUVE OBLIGÉE
N’écoutant que ma conscience sur ce faîte,
Je n’interprète rien de l’air ni des lieux
Pour mon salut mais très avisé je guette
Tout risque éventuel, bénissant des dieux
Et déesses le séjour, d’une tempête.
Cela pour savoir si l’ascension au mieux
Peut se poursuivre, s’agissant de ma quête
De prises sur cette paroi du Roc Pieux.
Ledit faîte est une hauteur de granite
Que l’on me recommanda de gravir bien,
Soit optimalement, vu l’abrupt du site,
En particulier sa face nord, je cite
Les Anciens « Tel le pari du tout ou rien » ;
J’y suis presque … enfin touche à l’humble mérite !
CHANSON DE NOËL
Frimas de l’Hiver, comme ses blancs nuages,
Entourent et bercent notre quotidien
D’une musique chantée dont les passages
Comblent mon intérieur d’un soupir ancien,
Celui du bonheur auquel je dois mes pages
Dédiées, soit dues à la Muse ; si bien
Que cet hiver et le froid de ses parages
M’immergent dans les rythmes qui font du bien.
Chanson ornée autour de notes parfaites !
Qui m’emportent vers des clefs, des contretemps
Et les mots que j’écris sont en vrai des notes
Aujourd’hui arborant les couleurs des fêtes.
Ainsi me voue à l’humeur gaie tout le temps
De la chanson, de ses traîneaux, de ses hottes.
LA FORGE D’HIVER
À l’air de la montagne qui là se trouve,
C’est-à-dire devant ma demeure en bois,
Je respire et dans le calme me retrouve
Entre les murs son observateur parfois,
Lorsque le temps s’y prête et elle m’approuve,
Croirait-on, au moment où quelques émois
Sollicitent de ma part un chant qui prouve
Mon bien-être à suivre d’Apóllôn les lois.
Montagne en outre bercée par l’océan
Dont j’intègre les notes quand vient l’Hiver
Et qui m’émeuvent donc très souvent le soir.
Car la neige tombe plus d’une fois l’an
Sur ma demeure, lieu où je bats le fer
Le jour avant d’aller au bureau m’asseoir.
OUVRANT LES VOLETS
C’est près de la mer ou près de la montagne,
Une demeure, soit un lieu de motions
Puisque y cristallisent les éclats du pagne
À la lumière de l’aube sans passions.
Ici tout est calme quand le jour vous gagne
Et tout dort encore durant ses actions
Chromatiques qui azurent la campagne
Tenant lieu de domaine des transitions.
Vienne l’aujourd’hui et je me suis levé
Tôt le matin dans les nuances saphir
Émaillant l’ordre grave du ciel turquoise
Parcouru de mouvements, comme enlevé
Sous la brume neigeuse prête à sévir ;
Nuances d’un pagne assorti à l’Iroise.
STRUCTURE
J’en appelle aux reflets édifiants des gemmes
Qui nous tiennent idéalement à soi
Sans mots mais par des notes servant les lemmes ;
Or n’accuse personne si ce n’est moi.
De là m’efforce en prosodie d’être aux schèmes
Anciens qui fondent le concept de la loi
Et grâce auxquels me sont proposés les thèmes
Autour, dansant sur des airs de bon aloi.
Ô Musique ! venue de l’horizon bleu
Où siègent montagnes et mers inconnues,
M’emporte loin de moi ton sublime jeu
Quand s’organisent nos instants dont l’enjeu
Est le bonheur destiné depuis les nues
À tous, telle la consécration d’un vœu.
POÉSIE EN ACTE
Pouvoir écrire simplement un poème
Quand l’heure s’y prête – et la disposition,
Comme préétablie, grâce au choix d’un thème ;
À savoir ce jour le cas de l’émotion,
Considérant qu’elle est la prosodie même,
Soit tous les rythmes de la composition
Dont la plume, toujours au fait du lexème,
Est l’autrice qu’anime l’inspiration.
Envolée vers les voix du chant aux couleurs
Pacifiques des montagnes et des mers,
La plume inspirée, de ses mouvements, conte
Une histoire mais l’orne toujours de fleurs
Qui diront la beauté aux nuances pers
Des jours, des nuits, – sans manquer à la refonte.
STRUCTURE II
Au-devant, – sans jamais regarder derrière
En cette occurrence qu’est l’instant d’écrit,
La plume active notant les signes ; fière
De sa fonction haute auprès du grand esprit
D’Apóllôn et des Muses, – telle prière
Que j’adresse aux nuées quand la plume écrit,
Ce afin de recevoir d’elles l’entière
Espérance grâce à quoi tout est récrit.
Une belle histoire qui se renouvelle
Depuis les origines, sur ce rivage
Où nous sommes – celui des alignements.
C’est au-devant des nuées, à la chandelle,
Que la plume conçut ainsi mainte page
Autour de nos anciens établissements.
LETTRE À UNE POÉTESSE
C’est un ciel d’hiver parcouru de nuages
Évoquant la neige à venir sur les monts,
Vaste et d’un bleu marmoréen où tu nages
Comme à la mer scintillant des Soleils blonds
En été ; un ciel que depuis nos rivages
Confiante tu salues en faisant des ponts
Idéaux, – le signifié de tes messages,
Ces poèmes dont les mots servent de gonds
Pour nous lecteurs, désireux de bonheur vrai
Et devant tel de tes textes musicaux
Postés dans l’attitude de la vigie,
Ainsi la caryatide ; j’observerai,
Quant à moi, l’ensemble des concepts moraux
Suggérés par ta plume avec quel génie.
INSCRIPTION SUR UNE LYRE DÉDIÉE À LA MUSE POLYMNIE
Fidèle à la convention des prosodies
Je m’engage à saluer toujours le ciel
D’une ordonnance fondant les mélodies
Dont le vers est l’outil propre ou substantiel.
J’appartiens aux domaines des rhapsodies
En tant que lecteur ; c’est donc leur potentiel
Qui, tel jour, m’emporta sur vos psalmodies
À titre d’auditeur aimant l’arc-en-ciel.
Votre voix est ici, – en toute saison
Diffusant des tons et des couleurs la gamme
De manière exhaustive – dans ma maison.
Héritière en cela des lieux de Raison,
À Vous suis-je soumis sans faux amalgame,
De droit et soucieux du mot de liaison.
LETTRE APRÈS DÉTACHEMENT
Le ciel bleu de l’hiver derrière la vitre …
Les nuages qui passent contre, nombreux,
Font des mouvements de danse et à ce titre
Évoquent la mer calme après ses grands creux
Vécus au large, tel un nouveau chapitre
Qu’on ouvrirait – celui du retour heureux
Chez soi ; moment où je vous écris l’épître
Modeste d’un serviteur au fort des Preux.
Une lettre écrite, vision du dehors
Depuis ma chambre, – regard à la fenêtre
Simplement posé sur l’harmonie du ciel …
Cette musique entendue quand je m’endors
Et gagne les champs du rêve et du bien-être
Après midi et pour tout référentiel.
DAME RAISON
Non, ce n’est pas sans évoquer un échange
Qui pose le regard sur les vraies motions
Autour de la joie – où jamais rien ne change,
Soit en ma demeure faite de notions.
Tout s’y passe de beau et rien n’est étrange
Car jamais ne doute ou ne pense aux cautions
Désavantageuses, puisque je ne change
Mon regard, de peur d’un excès d’émotions.
La table est de marbre et les piliers sont d’or, –
On y grava les nombres, que je redis
Chaque jour ; mon regard est fait de lectrice
Reine en la demeure toujours et encor,
Quand bien même les temps changent – où je vis ;
Tel Palais dans les hauts, dont je suis l’autrice.
STRUCTURE III
Sans peur, donc sans précipitation, écrire ;
D’après quel motif ? Peu importe, il s’inscrit
Selon le rythme imposé par notre dire,
Notes ou vocables, – au lieu circonscrit.
Je parle de silences que l’on peut lire,
Écouter, – cristallisant grâce à l’écrit ;
Silences, soit le sens premier de la lyre
Dont chaque accord pour nos cinq sens est récrit.
Le poème prend lors forme et peut s’entendre
Ainsi qu’une épreuve offrant l’idée du pot,
Au-dessus de quoi des fleurs vont se répandre,
Colorant l’air d’un chant voué à détendre
Et y réussit ; – là le motif éclôt
Mais sur un plan que la raison sait défendre.
DAME À LA HARPE
La merveille est d’écrire une belle histoire,
Avec ou sans personnages à la clef :
Mais dire comme sur le pan d’une moire
Quand tout signe est de la lumière reflet.
S’abstenant toutefois de nous faire accroire –
Des signes émanant du bonheur complet,
Vécu, et qui enrichissent la mémoire
De ballades sur la hauteur d’une clef.
Je parle de notes conjuguées à l’or,
Dans le silence du foyer musical,
Soit au-devant d’une montagne inconnue.
Non loin prégnante la mer, où croît l’essor,
L’inspire, elle écrit des phrasés pour leur bal
Et les notes dansent en forme de nue.
LES AMANTS DE L’HIVER
Saphir l’azur se pose telle la lame
Contre l’horizon d’un océan, l’hiver ;
On ne sait où, j’y demeure avec ma dame
Avec vue sur la plage, lieu qui m’est cher.
Ainsi de ce poème autour, dont ma flamme
Est l’outil quand posé mon regard de fer
Dessus le ciel l’écrit sur la pierre – et l’âme
Ravie à ses musiques se change en air.
Si ce n’est la page de granit, je chante
L’accueil à nous réservé par la région
D’azur et d’océan qui d’abord m’enchante.
Nous, lors fondus à l’air – car l’amour nous hante,
Pris d’essors vocaux où les dieux sont légion,
Vers l’Olympe, chantâmes la vie puissante !
ALLÉGEANCE
Seul le regard que je pose sur les choses
Me permet et me permettra d’être sûr
Quant à mes choix d’orientation ou de roses
Pour telle dame, soit devenir plus mûr.
De raison j’avoue n’être rien, tant de choses
Me le prouvent – sublimées contre ce mur.
Un stylet d’acier bleu à la main tu oses
Dire en effet ce qui est tout à fait pur
Et je te lis comme on consulte les clauses
Du contrat entre soi et soi, à distance
Respectueuse, sans du tout fabuler
Mais droit face à ta maîtrise de la stance ;
Précisément, humble à force d’insistance
Dans ma pratique des mots à tabuler,
Fidèle aux ordres donnés par ton instance.
UNE LECTURE EN HIVER
La tranquillité importe, à voir la pierre
Sous le ciel d’hiver où les nuages vont ;
Il neige, l’herbe est blanche comme le lierre
Dessus la façade, les peines s’en vont.
Tout près, on perçoit un rythme de rivière
Qu’enjambe dans son style roman le pont
Et des flots croît un bercement en lisière
De cette forêt sise au pied du grand mont.
On fait la lecture de belles histoires
Aux enfants et la pensée ravie s’exprime
Avec les sèmes du bonheur en partage.
Les visages sourient aux strophes notoires
Dites par la grâce, entendant chaque rime,
Tournés parfois vers le mur, telle une page.
POUR LE POÈTE DU VOYAGE
Endiguant l’excès dans les justes limites
De facto et selon le vocable en vers
Disposé grâce à telle rythmique, aux sites
Harmonieux jadis établis près des mers
Où tu te promènes ce jour et médites
Sous quelque péristyle parfois, tu sers
La cause fraternelle, sachant des mythes
La musique, pour la déesse aux yeux pers.
Des poèmes peints où tu n’apparais pas,
Simples reflets des lieux et de leurs figures,
Dont la structure ne s’entend sans compas.
Et leur mélodie entre, au son de tes pas,
Ornée des lointains chez nous – en ondes pures ;
Lointains vécus aux sites où tu campas.
