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montagnes

PUBLICATIONS XI

Fragments

Grand piano
glacier

PÔLES DE LA TERRE

 

1

Le froid. La glace. La conservation. Les champs magnétiques.

 

2

Nous songeons aux pôles comme facteurs d’équilibre. – L’ordre est matriciel. Vrais régulateurs des climats, ils font le temps. Les cycles, les saisons. La neige s’y pose et forme des murs de glace. – L’air est un air pur. En tant qu’homme libre, je pense aux états du ciel. Ils ne sont pas drôles. Réagir d’autant, identifier les raisons. Pour des jours meilleurs. On dit sur la place qu’il n’est de sujet plus mûr. – Pensons bien la chose. Pensons l’arc-en-ciel, fixant la fin du mot pôles et à l’air sa fibre. Les toits aux maisons, sont-ils pas des bienfaiteurs, quand gronde le temps ? Le problème est sûr, l’ours polaire me le pose. – Et raison de grâce ?

 

We think of the poles as balancing factors. – The order is matrix. True climate regulators, they make the weather. The cycles, the seasons. The snow settles there and forms walls of ice. – The air is pure air. As a free man, I think of the states of the sky. They are not funny. React accordingly, identify the reasons. For better days. It is said on the square that there is no more mature subject. - Let's think about it. Let us think of the rainbow, fixing the end of the word poles and in the air its fiber. The roofs on the houses, are they not benefactors, when the weather rumbles ? The problem is certain, the polar bear poses it to me. "And reason for mercy ?"

 

3

Le pôle Nord / Sud. La croisée d’ogives. La clef de voûte.

 

4

The view of the experts remain formal, the planet is suffering. But experts give confidence precisely because the alarm is proven. The duty falls to us.

 

5

The Earth breathes. Humans populate the Earth. So Humans breathe.

6

Par faible incidence sur ces lieux, les pôles,

Le Soleil y est donc discret, brefs les jours

Durant six mois ; mais capitaux sont leurs rôles

Puisqu’ils régulent les saisons et leur cours.

 

7

– … Les nuages flottent dans un ciel indécis . Il pleuvra peut-être. On observe de ce banc. On se sent vain.

–Et quoi d’autre ?

–Rien vraiment. J’ai même du mal à trouver les mots, voyez ?

–Non. On vous sent fatigué.

–Peut-être le suis-je.

–Vous me parliez des pôles tout à l’heure. Pourquoi ce sujet ?

–Il m’interpelle Madame. Il n’est pas drôle, sans jeu de mots.

–Je vois.

–Quoi donc ?

–Les nuages flottent dans un ciel indécis. Il pleuvra peut-être. Ah ? Vous souriez Monsieur.

–J’ai prononcé la même phrase il y a quelques minutes. C’est pour cela. Vous êtes drôle Madame.

–Oui. Le temps, c’est important pour vous ?

–Il l’est pour tout le monde Madame, je crois, non ?

–Je ne sais pas. Franchement.

–Il l’est oui, pour moi.

–Je comprends. C’est une idée. Pourquoi pas ?

–Tout s’organise autour du temps, Madame, je crois. L’humeur …

 

–L’humeur ? Que voulez-vous dire ?

–Le temps ne peut-il influer sur l’humeur ? La rendre mauvaise ou bonne ?

–Peut-être Monsieur. En tout cas, vous trouvez des mots.

–Je vous remercie de me le dire Madame.

–Mais quelle heure est-il ? … Ah, voilà mon bus ! … Je vous dis à bientôt, peut-être ?

–Avec plaisir. Ce sera avec plaisir Madame.

–Je retiens le sujet et ce que vous avez évoqué Monsieur.

–À propos des pôles ?

–Non. À propos du sentiment de vacuité. Au revoir.

 

8

Neige bleue des nuits

Aux lueurs du ciel fondue. –

L’iceberg respire.

 

Un tout uniforme

Comme saisi par le temps. –

La banquise dort.

 

Sourd le doux clapot

Telle une pulsation grave. –

Des pêcheurs se lèvent.

 

L’ensemble est convexe,

Comme couvé par la nuit. –

Je suis au berceau.

 

9

Sis d’un point de vue médian aux pôles vais-je

Et constate leur axe d’inclinaison,

La géographie de même ; ainsi la neige

Prédomine et semble maint toit de maison.

 

 Me déplaçant sur ordre à bord d’un tel siège,

Je puis défendre le fait, non sans raison,

Que chacune de ces régions nous protège.

Pourquoi ? Elles orchestrent toute saison.

 

10

Poles. Or geographical and climatic thrones.

 

11

The Earth is Gift.

 

12

La question des pôles souvent m’interpelle

Comme une Dame qui serait tout en pleurs ;

Aller donc au-devant du fait avec zèle

Devrait relever de l’instinct dans nos moeurs.

 

Ce que font beaucoup de gens, leur âme est belle

Et m’encourage, –  outre qu’ils soient des acteurs

De l’information – est de rendre à Cybèle

Les fruits de leurs travaux et tous les honneurs.

 

13

La page est désespérément toute blanche

Comme si rien ne devait y être écrit ;

Néanmoins, la volonté d’un coup se penche

Sur ce manque d’inspiration où je suis.

 

Lors je songe à une étendue non moins blanche

Où le fort blizzard dans les neiges sévit

Parfois, laissant ainsi quelque trace franche

De son passage et la volonté souscrit.

 

14

Épris par le ciel, un jour d’été au beau fixe, je respire bien. L’air est cristallin, comme un clair matin d’automne ; frais, sec, vivifiant. Le temps a fraîchi, l’été demeure au Soleil. Je me sens joyeux. Bien dans l’existence, comme tout est bien ici, où j’écris les pôles. La vie est un rythme permanent qui nous ravit, qui construit toujours. La vie est la vie et ne détruit jamais rien. Mais construit toujours. J’écris donc les pôles en termes d’autosuffisance. Ainsi soient ces mots. Gravité s’impose quand un tel sujet se pose ; en vers ou en prose. À défaut de mieux, ce à quoi il faut croire ; en vers ou en prose. Je crois à la Terre et au parfait équilibre, du temps, des saisons. Agir est le mot mais il est surtout un fait, mon effacement. Au profit des pôles, le Poème se suffit. – Aimons l’existence. Sans remords, sans haine ; avec l’autre, contre soi. – Regarder les pôles.

 

In love with the sky, on a sunny summer day, I breathe well. The air is crystalline, like a clear autumn morning; fresh, dry, invigorating. The weather has cooled, summer remains in the Sun. I feel happy. Well in existence, as everything is well here, where I write the poles. Life is a permanent rhythm that delights us, that always builds. Life is life and never destroys anything. But still builds. So I write the poles in terms of self-sufficiency. So be these words. Gravity imposes itself when such a subject arises; in verse or prose. For want of anything better, what to believe in; in verse or prose. I believe in the Earth and in the perfect balance, of time, of the seasons. Acting is the word but it is above all a fact, my erasure. For the benefit of the poles, the Poem suffices. – Love existence. Without remorse, without hatred; with the other, against oneself. – Look at the poles.

 

15

L'affaire n’est pas du tout sentimentale,

À savoir que l’affect n’entre en rien au fait,

Celui du temps. – Le dérèglement s’installe.

C’est une alarme pour le climat de fait.

L’affaire mérite maint débat en salle,

Des congrès, où les experts voient le méfait

Et trouvent les solutions au point qui cale,

Ce point de déséquilibre au monde en paix.

Car le monde souffre et la planète aussi ;

Voir, réussissant l’équilibre, est possible,

Les pôles donnent la mesure du temps.

Pour ce faire, prendre conscience d’ici. –

Il n’y a qu’un ici, y compris sensible ;

Y penser, c’est agir en le maintenant.

 

16

I don't tell myself stories.

 

17

Le ciel s’est couvert d’une couche légère

De vapeur, nuages blancs que l’on peut voir

Juste derrière la vitre, lors la Terre

Semble respirer un bon air jusqu’au soir.

La journée est très calme dans l’atmosphère,

Qui repose d’ailleurs, grâce à ce pouvoir

Que le ciel possède seul en la matière, –

Transcender à la façon d’un encensoir.

Le regarder simplement sans émotion

Produit un effet raisonnable sur soi,

On s’oublie à la faveur de son spectacle ;

Permanent au-delà de toute motion. –

De là l’intérêt légitime pour moi

Des pôles, où le ciel s’impose et me tacle.

 

18

–Tiens, bonjour Madame !

– ...

– ...

–Bonjour Monsieur. Comme on se retrouve … Toujours intrigué par les pôles ?

–Oui Madame, je poursuis mon questionnement.

–Avez-vous résolu quelque interrogation ?

–J’avoue que le sujet est vaste. Mais j’écris.

–Bien. Le temps est agréable aujourd’hui. Ni trop chaud, ni trop froid.

–Oui Madame.

–On pourrait presque dire d’humeur constante Monsieur.

–Oui Madame. Vous pensez que le temps peut influer sur notre humeur ?

–Il le peut sans doute. Mais le contraire se justifie aussi.

–Le contraire Madame ?

–Il peut ne pas l’être, influent.

–Vous croyez ?

–J’en suis certaine.

–C’est un fait. Le temps est le temps et l’humeur est l’humeur.

–Oui. Il pourrait faire très beau et vous pourriez être de très mauvaise humeur, par exemple, Monsieur.

–Oui. Mais je suis de bonne humeur aujourd’hui Madame.

–Aujourd’hui ?

–Oui, aujourd’hui.

–Moi, je le suis toujours Monsieur.

–C’était une façon de parler. J’essaie de l’être tous les jours, vous savez.

 

–Bien. C’est bien Monsieur. Pôle Nord ou pôle Sud ?

–Pardon ?

–Sur quel pôle travaillez-vous ?

–Les deux Madame. Le problème s’organise autour de ce même ensemble.

–Et que constatez-vous, si je ne suis pas trop indiscrète ?

–Qu’ils sont à l’origine des équilibres ou des déséquilibres climatiques.

–Mmh. C’est grave. Tellement essentiel.

–Oui Madame.

–Je vous crois Monsieur. Et il sensibilise le monde depuis plusieurs décennies. Vous n’êtes pas le seul à y penser.

–Oui Madame. Et c’est heureux.

–Mmh. Voici mon bus. À bientôt ?

–Oui Madame. À bientôt. Je ne vous ennuie pas au moins avec mon sujet ?

–Ce sujet ? Pas du tout Monsieur. Du moment que vous êtes de bonne humeur. Au revoir.

 

19

The poles of our planet are complementary. Their respective cycles are necessarily vital. Experts and children talk about it best.

 

20

J’ai la place qu’il me fallait sur la Terre,

C’est un fait incontestable, tout est bien ;

Le ciel d’été, souvent bleu, toujours éclaire

Quand l’idée du poème d’un coup me vient.

Un poème de vacances qui va plaire

Aux Muses, que je souhaiterais écrit bien

Par conséquent ; j’essaie, mais sans m’y complaire. –

Car ce sonnet à leurs auteures revient.

De droit, toute inspiration est leur domaine.;

Ainsi ma plume court et je le leur dois.

Elles me disent l’été, j’écris l’été.

Oui, les Muses font les rythmes et ma peine

Demeure nulle, je n’entends que leurs lois. –

Quant aux pôles, Monsieur, plus de gravité.

 

21

Nothing without Parnassus or Olympus.

 

22

Sensation des glaces,

Cadre où vivent les beaux rêves. –

On dort dans l’igloo.

 

23

On est à la naissance du monde. Tout est innocence. La nuit et le jour demeurent longtemps tel un silence chromatique quand dans la cathédrale le matin éclaire ses vitraux. Un frottement d’aile, un petit cri, le clapot léger, l’harmonie cristalline. Où par l’étendue, on rejoint le ciel. La sterne s’élève.

 

24

Penser à la vie c’est penser aux pôles, à la langue des pôles, aux peuples des pôles, à la faune et à la flore des pôles, à l’harmonie préétablie.

 

La paix de saphir

S’inscrit dans un marbre blanc. –

Nous sommes à l’aube.

 

25

The pole as the crucial point of the sphere.

 

26

We cannot imagine the poles. The mass media alarm us and that is enough to worry about planet Earth. Tribute to Research.

 

27

The Earth's poles have a major function in the quality of the atmosphere; as well as a hat, an umbrella or a parasol depending on the barometry.

 

28

I travel the Arctic

And I travel the Antarctic. –

Go, Snow Spirit !

 

29

Des mots rythmés selon une mélodie

Qui les guide au-delà du miroir de soi

Ou d’un mouvement ample sans moquerie,

La Muse orchestre leurs phrasés malgré moi.

Certes sa présence oblige et je me fie

À l’inspiration ainsi que d’une loi ;

Ce que veut Muse m’est toujours embellie.

Ainsi des pôles qu’Elle montre du doigt.

Le sujet s’impose sur des rythmes lents,

Sans doute par le fait de sa gravité

Et la Muse entend que chaque mot soit neige. –

Comprenez donc, un poème où Je me sens

En phase avec les lieux, comme projeté

À Mes Yeux ; faites que chaque vers s’enneige !

 

30

–Alors ?

– ...

–Monsieur ?

–Ah ! Bonjour Madame !

–Bonjour Monsieur. Avez-vous résolu votre problématique ?

–Je suis, il me semble, dans une voie de résolution. Grâce aux mass-médias.

–Je comprends. Le monde est régulièrement informé sur ce sujet.

–Oui, il est vrai Madame.

–Mais vous le dites en poèmes.

–Oui Madame.

–Vous croyez en la poésie ?

–Je pense en effet, Madame, que c’est une approche du monde qui peut convenir.

–Pourquoi ça ?

–Bien, parce que la poésie ...

–Je vois. Une question de mise en mots, de mise en page, peut-être ?

–Oui Madame.

–Il pleut aujourd’hui. Heureusement que nous sommes à l’abri.

–Oui, la pluie est bienvenue. La terre en a besoin. C’est un gage d’équilibre.

–Elle vous inspire ?

–Oui Madame, parfois.

–C’est donc que le temps vous inspire Monsieur.

–Oui, à double titre.

–Par sa mesure aussi, j’imagine.

 

–Oui, ses unités de mesure sont précieuses quand on écrit. Il y a certes le climat mais également la rythmique.

–L’objet d’inspiration et sa mise en forme.

–Oui Madame. Vous êtes géniale !

–N’exagérez pas. Donc vous aimez la musique ?

–Oui Madame. La poésie ne peut se dispenser de musique.

–C’est cela. Et elle se chante.

 

–La poésie ?

–Oui, la poésie.

 

–Vous écrivez aussi Madame ?

–Parfois. Mais voilà mon bus. Je vous laisse. Demeurez inspiré.

–Merci Madame. Je ne vous ennuie pas au moins ?

–Pas du tout Monsieur. Ne vous excusez pas de répondre à mes questions. Vous me fâcheriez. Ne vous excusez surtout pas d’avoir des sujets de conversation auxquels je prends part de surcroît. La confiance en soi est un bien précieux. Elle nous polarise Monsieur. Au revoir.

 

31

Ce qui nous importe s’agissant des pôles

Est la réalité de leurs deux fonctions,

D’abord celle d’équilibrer, par leurs rôles

De climatiseurs, l’air et ses gradations ;

Ensuite, celle d’aimanter les boussoles

Et de nous aider dans nos orientations,

En mer, en forêt, sur des zones pas drôles. –

C’est Nord / Sud, quelles que soient les situations.

Nous pensons aux pôles, oui, comme à la vie ;

Non pas idéalement mais en acteurs

De l’existence, aux moeurs ancrées dans la Terre.

Ici, pas ailleurs, où notre âme ravie

N’entend des pôles que leurs dons bienfaiteurs. –

À la discrétion de personne non, fière.

 

32

The heavenly wave

Like a forest breathes. –

We get up in the North.

 

33

Awareness of the poles is self-evident, restoring balance.

 

34

The case of the poles is all the more serious in that it cannot be personal, no, because it is of a universal order.

 

35

Water. Snow. Source. Ice. Conservation. Life. Purity. Genesis.

 

36

Se vouloir digne des pôles. Se montrer digne des pôles. L’enjeu. Le cap.

 

37

The igloo. The seat.

 

38

Sans rien imaginer suivre la musique

Des mots qui peuvent s’organiser autour

D’un thème où des rythmes se font et m’implique,

En l’occurrence les pôles à ce jour.

L’actualité triste au plan médiatique

Montre les problèmes que le monde encourt

Par le fait d’abus de nature chimique

Dont l’air pâtit et des pôles le pourtour.

La Terre est un sujet on ne peut moins grave

Et mérite de nous dûment le respect ;

Qui peut ignorer que l’air fait l’existence ?

L’atmosphère est un problème qui s’aggrave ;

Ainsi réagir vite sous cet aspect –

Serait de croire à sa dimension d’instance.

 

39

The culture of the poles is essential. It is based on the Inuit civilization in the North and the scientific community in the South.

 

40

Poles, beyond the great mountains. Latitude 90°. Place where all longitudes pass.

 

41

Thinking about the poles is not enough.

 

42

Voir les pôles, sous l'angle du réalisme.

43

Ou sans s’émouvoir proposer des idées,

Ce que réalise maint expert du cas

Des pôles auquel je me fie car prouvées

Demeurent leurs prémisses dans les médias.

Je crois en la Recherche, à ces avancées

Bienfaitrices des chercheurs, suivant leurs pas

Au quotidien et m’en inspirant, dictées

Par leurs traces sont mes proses versifiées.

En l’occurrence les pôles qu’on dit fondre,

Actualité grave s’il en est, donc digne

D’écoute au plus haut point pour l’améliorer –

Et faire que l’avenir puisse y répondre

Favorablement, soit de manière insigne,

De parti pris à bien nous oxygéner.

 

44

–Bonjour Monsieur.

–Bonjour Madame !

– ...

– ...

–Je vous trouve en forme, de belle humeur, Monsieur.

–C’est sans doute vrai Madame. Je le suis. Voyez. Il neige.

–Il neige en effet. Et je n’ai pas pris mon parapluie !

–Moi non plus Madame. Les flocons ne me dérangent pas. Bien au contraire, j’apprécie de sentir leur légèreté froide.

–Moi j’ai peur de m’enrhumer.

–N’y pensez pas Madame.

–Vous avez raison. C’est beau la neige. Elle nous ramène à votre sujet, les pôles.

–Oui, de ce point de vue la neige est rassurante Madame.

 

–Pourquoi, elle situe mieux votre travail ?

–Oui Madame. C’est sans doute cela.

–L’inspiration est peut-être plus aisée Monsieur en l’occurrence, non ?

–Oui Madame.

–Et voir ou sentir la neige est peut-être une façon de s’y retrouver plus aisément, je veux dire dans la neige. Non Monsieur ?

–Oui Madame.

–Dites Monsieur, à quelle heure passe votre bus ?

–C’est affiché, je crois. Dans dix minutes.

–Oui, mais le mien aurait dû passer déjà. Voyez, c’est affiché aussi ...

O minutes.

–Ah mince, oui. En effet Madame.

–Le prochain passage devrait être dans vingt minutes. Mais …

–Oui, vingt minutes Madame. C’est cela.

–Cette fois vous quitterez l’aubette avant moi.

–La neige peut-être ?

– ...

–Non Madame ?

–Ah oui, je n’y avais pas franchement pensé. C’est fort probable. Je ne voudrais pas arriver en retard à mon travail.

–Prenez le mien. Nous allons dans la même direction.

–Il ne passera pas non plus. Regardez Monsieur. On a actualisé les panneaux horaires.

–On doit saler la chaussée Madame.

–Je vous propose d’y aller à pied. C’est la seule solution.

–Oui Madame. Vous avez raison.

–Allons-y ! Nous pourrons continuer à discuter en chemin comme ça.

–Avec plaisir Madame. Décidément, chaque saison à son charme.

 

–Vous m’en voyez ravie Monsieur. Là encore nous nous orientons vers les pôles si j’en crois ce que vous m’avez évoqué.

 

–Les pôles et les saisons Madame, en effet …

–Sont naturellement liés Monsieur. Allons-y. Demeurons dans l’harmonie.

–Me permettrez-vous d’ajouter Madame : Enfin l’hiver !

–Soit Monsieur. Soit. Enfin l’hiver.

 

45

Parce que redevable envers la connaissance et la culture des peuples du monde, la proposition de lecture des pôles qu’en l’occurrence je fais me permet non de justifier mon insignifiance mais de considérer ma petitesse au vu de la gravité du cas qui se présente à la conscience de tous. Le cas précisément par sa réalité oblige à la modestie, à l’effort que la modestie nécessite. Par conséquent espérer, soit croire à l’équilibre réitéré des saisons. Non sans agir. Ou faisant corps.

 

J’ai rêvé la nuit

Des pôles dans un igloo. –

Vois la belle aurore !

 

46

The case of the poles of the Earth today is made public thanks to the work of experts. It can, in addition to such an observation, a musical and poetic leitmotif. As serious as it is.

 

47

Awareness of the poles and the equator is reason for humanity.

 

48

The poles are two.

Parity figure. –

At key points.

 

49

L’identité polaire soit par sa masse

Nous garantit d’un équilibre certain

Et nous évite de sombrer dans l’impasse

Écologique, – il faut y penser bien.

Pierre, glace et neige constituent la place

Grande qu’au Nord et au Sud il leur revient

Et pour cela dignes que l’on s’y replace

Géographiquement en maint temps ancien.

La nature se respecte car ses lois

Nous dépassent sans doute – nul ne l’ignore ;

Redonner aux pôles leur force d’antan,

Permettre aux forêts de reprendre leurs droits,

Enrichirait l’atmosphère, mieux encore

La purifierait, – l’air et l’eau tout autant.

 

50

L’idée d’une réflexion autour des pôles terrestres m’advint tandis que j’errais près du Mont Parnasse, lieu de poésie s’il en est, situé dans la Grèce Antique. Une quête s’ensuivit vers l’Âge d’Or, époque où la nature régnait à titre de Divine Mère, au-dessus de tous. Aux dieux et déesses, j’invoquais leur majesté de me soutenir et aux Muses de me prêter une part de leur savoir accompli. On me guida. J’appris la Terre et les planètes, la plaine liquide chantée par Homère, les forêts géantes, les régions alors inconnues. J’observai le temps, ses mesures et son équilibre climatique. Une écriture débuta. Je ne quittai jamais la Muse. À Elle, ma gratitude et, pour ce faire, m’en remets à l’autorité exclusive des Olympiens.

 

The idea of ​​a reflection around the terrestrial poles occurred to me while I was wandering near Mount Parnassus, a place of poetry if ever there was one, located in Ancient Greece. A quest ensued towards the Golden Age, when nature reigned as the Divine Mother, above all. To the gods and goddesses, I invoked their majesty to support me and to the Muses to lend me a part of their accomplished knowledge. I was guided. I learned about the Earth and the planets, the liquid plain sung by Homer, the giant forests, the unknown regions then. I observed the weather, its measurements and its climatic balance. A writing began. I never left the Muse. To her, my gratitude and, for this, I rely on the exclusive authority of the Olympians.

 

 

 

 

 

                                                                          Jean-Michel TARTAYRE

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