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Loi

PROPOS SUR LA PROPRIÉTÉ

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                    Je prends soin de moi, car j'ai appris très tôt que je suis la seule personne

                   dans la vie à être responsable de moi.

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                                                  Halle Berry

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                                    N'appartiens jamais à personne.

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                                                               Bernard Lavilliers

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La propriété d’une personne est ce qui lui appartient en propre. De cela, la logique est incontestable.

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Mais qu’est-ce qui peut appartenir en propre à une personne ?

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D’abord, et cela aussi est d’une logique incontestable, sa psyché et son corps. La psyché, le corps, demeurent l’identité de la personne, au-delà de la notion de propriété. Ensuite, elle est en possession de biens. Ces biens sont le fruit de son travail ou bien des présents qu’une tierce personne lui a offerts.

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Que peut signifier dès lors être propriétaire ?

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Il est permis de penser que cette formule signifie gérer avec raison, de la part de la personne, l’ensemble des biens qu'elle possède légalement. De là une nouvelle question s’ensuit :

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Que signifie être possesseur ?

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C’est, on peut le penser, être maître de son patrimoine ; c’est-à-dire, de l’ensemble des biens que l’on détient de droit, après l’idée d’être maître de soi-même, idée fondamentale s’il en est. Un bien, ou l’ensemble des biens, dont on est maître, hormis soi-même, est ou sont des biens matériels ou immatériels, soit intellectuels : c’est ou ce sont, dans leur ensemble, une chaise, une voiture, une bicyclette, une table, etc., ou bien   un / des livres que l’on a écrit(s), un / des tableaux que l’on a peint(s), un / des films où l’on a joué, que l'on a réalisé(s), etc. Et rien d’autre ; rien d’autre que ces deux catégories de biens, hormis soi-même. En d’autres termes, et naturellement, on n’est propriétaire que de soi-même et du fruit de son travail, en matière de biens.

 

On ne peut être propriétaire d’aucune personne par exemple. Dans ce cas précis, si le cas est avéré, il s’agit d’un fait d’esclavage ou, pour le dire différemment, d’un fait inhumain.

 

En matière de biens immatériels, juridiquement, si ces biens sont autorisés à s’inscrire dans le domaine public, il est permis de les utiliser pour les mettre en valeur, en citant leur source ; dans le cas contraire, on entre dans le domaine illégal du plagiat.

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Être propriétaire, c’est donc mettre en œuvre ses ressources intellectuelles pour gérer de manière optimale ses biens et, avant tout, sa propre personne.

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Enfin, lorsqu’on parle d’un animal dont on serait le propriétaire, s’il s’agit d’un cheptel ou d’un troupeau dont on fait commerce légal dans le cadre d’une profession d’éleveur ou de négociant, les animaux relevant du cheptel font partie des biens de cette personne. Mais si l’animal est un animal domestique, qui étymologiquement se définit par vivant chez la personne, peut-on le considérer comme un véritable bien ? C’est le rapport de maître à animal qui prévaut. Cela nécessite de la part de la personne, dans tous les cas, une discipline rigoureuse à l’égard d’elle-même et donc un respect absolu de la santé de l’animal.

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Au demeurant, le thème de la propriété d’une personne pourrait revenir à dire : « J’existe sous l’autorité d’un État de droit et je m’assume en droit et donc, par raison. » La personne, physique ou morale, est le fait légal et juridique de l’identité humaine, irrévocablement, naturellement. La personne mérite tout le respect qui lui est dû, sous couvert de la Loi. Ce qui pourrait revenir à dire, au regard de la problématique de ce propos : « Je ne suis propriétaire que de moi-même et ce, de manière absolue. »

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                                                                                   Jean-Michel TARTAYRE

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