
PUBLICATIONS VII
Poèmes
Prudence en toute chose.
Périandre de Corinthe

Thelonious Monk, Don't blame me. Un document YouTube.

LA BALLADE DES PASSANTS
Le ciel bleu au-dessus des villes
Encourage notre écriture
Musicale – celle des îles,
Où tout dès lors est vision pure
D’un horizon qui nous azure
Et de rythmes tels ces aplats
De maîtres pratiquant l’épure –
Ou sachant bien vivre ici-bas.
Car la vie est belle en nos villes
En ceci que leur sert d’armure
L’air ambiant qu’on rencontre aux îles
Embellies d’un ciel sans rature –
Un instant de villégiature
Comblé par la joie en éclats
De Soleil, ce jour nous capture
Ou sachant bien vivre ici-bas.
Un air des libertés tranquilles
Contenu dans sa quadrature
Qu’inspirent les cieux immobiles
Et les beautés de la nature
Quand bien même la vie est dure –
Chantant au rythme de nos pas
Mais sans jamais forcer l’allure
Ou sachant bien vivre ici-bas.
Quoique vie ne soit sinécure
L’instant de vie n’est point cela
Lors où que l’on soit vie est pure –
Ou sachant bien vivre ici-bas.
Jean-Michel TARTAYRE

LA BALLADE D’UN LECTEUR
Tel un signe d’écriture passe
Au fil des lectures nombreuses
Parmi les autres signes, fasse
La vie que les âmes heureuses
Me soutiennent dans mes voyages ;
J’entends la parole des sages,
Âmes ô combien chaleureuses –
Tant de signes pour tant de pages.
Je lis et jamais ne me lasse
De voir les idées lumineuses
Parcourant les mots et leur trace
Conçus en syntaxes poreuses
N’admettant pas les dérapages
Et leurs délirantes images
De par leurs formations sérieuses –
Tant de signes pour tant de pages.
Le livre, ce miroir, ne casse
Pas, car ses lignes bagarreuses
Se trouvent rassemblées en masse
Afin que les pensées moqueuses
Contre l’ordre et les bons usages
Ne se compliquent en saccages :
Il est fait d’aires silencieuses –
Tant de signes pour tant de pages.
Transmuant nos formes anxieuses
En sphère de paix, les ouvrages
Gardent aussi nos bienheureuses –
Tant de signes pour tant de pages.
Jean-Michel TARTAYRE

LA BALLADE D’UN MAÇON
Rabotant au cordeau l’envie
De se complaire à son miroir
Il crée et jamais ne dévie
En sa trajectoire, l’espoir
Bien ancré dans un encensoir
Sublimant sa marche aérienne
Au-dessus des passions sans choir –
Jamais, en sorte que tout tienne.
Il bâtit des lignes de vie
Immuables et donne à voir
Des maisons que nul ne défie
Tant il est bon de s’y asseoir
Dans le plus beau qui peut échoir ;
Homme de foi, rien ne l’aliène,
Il bâtit sans jamais surseoir –
Jamais, en sorte que tout tienne.
Des maisons à l’âme ravie
Par le luxe qu’il fait pleuvoir,
D’or auquel la gemme est sertie ;
On l’apprécie dans le terroir
Car chaque matin, chaque soir,
Il fait qu’à tout moment ne vienne
Mainte bouffée de désespoir –
Jamais, en sorte que tout tienne.
Quelqu’un pour qui le nonchaloir
Demeure inconnu, faisant sienne
La volonté, quant à déchoir –
Jamais, en sorte que tout tienne.
Jean-Michel TARTAYRE

LA BALLADE DU JOUR DE NOËL
Sis le temps de la joie sereine,
La femme sourit aux beaux jours,
L’homme contemple sur sa traîne
Les pierreries de leurs amours
Que la mode reprend toujours –
On pense à Chanel ou à Dior
Qui connaissent les beaux atours –
C’est Noël, les heures sont d’or.
Les sapins célèbrent la reine
Du ciel, des foyers et des cours,
On s’embrasse ou on se déchaîne
Selon des rythmes, ma foi, lourds
De richesses tant leurs ajours
Brillent d’un équilibre fort
Partout se donnant libre cours –
C’est Noël, les heures sont d’or.
Les senteurs forment une chaîne
Qui libère des climats sourds
De l’année écoulée, la peine
Finit – celle des mauvais jours,
Les disputes n’ayant plus cours ;
On aime, on rit puis tout s’endort
Quand Ded Moroz suit son parcours –
C’est Noël, les heures sont d’or.
Ded Moroz, dans tous ses détours,
Nous comble du plus beau trésor,
La paix des bienheureux retours –
C’est Noël, les heures sont d’or.
Jean-Michel TARTAYRE

BALLADE POUR UNE GRANDE ARTISTE
Sans jamais s’arrêter sur elle,
N’ayant pour seul miroir qu’autrui,
Elle se rend la vie très belle –
Fière de ce qu’elle construit,
Libre de ses actes aussi
Et ne se piquant pas de mots,
C’est une femme sans souci –
Mais s’affairant contre les maux.
Elle travaille à la chandelle
Ou au soleil du beau midi,
Sur une œuvre qui étincelle
D’un savoir plein d’un grand esprit
Simplement, exclu tout mépris
Pour qui que ce soit – l’or prévaut
Chez cette dame sans ennui –
Mais s’affairant contre les maux.
Elle écrit des rythmes icelle
Qu’inspirent le jour et la nuit
Ou que les enfants chantent telle
Melpomène qu’Orphée ravit –
Des rythmes formant un circuit
Comme à la surface des eaux
On voit chaque forme qui luit –
Mais s’affairant contre les maux.
Je ne connais pas son nom ni
Ne sais où elle vit, le sceau
De sa présence seul suffit –
Mais s’affairant contre les maux.
Jean-Michel TARTAYRE

LA BALLADE DES GENS SIMPLES
Posant un regard sans envie
Sur les autres mais plein d’amour
Quant aux dons que leur fait la vie,
Ils rendent grâce chaque jour
De vivre ici-bas leur séjour ;
Jamais ne connaissant la crainte
Et durs à soi-même toujours –
Leur vie est une grande étreinte.
Ils aiment, ils actent la vie,
Lisent, écrivent, par amour ;
Interprétant, jouant – on trie
Leurs œuvres, elles pèsent lourd
Dans l’avenir et cela pour
Le bien de tous – nulle n’est feinte
Car au salut ils ont recours –
Leur vie est une grande étreinte.
Ils sont simples, dès lors m’y fie ;
Ils sont ouvriers, leur labour
Est une affaire de magie –
Vrai, ils transforment en un tour
De main notre terre au tambour
Qui résonne de cette teinte
Colorant du ciel les ajours –
Leur vie est une grande étreinte.
Les gens simples ont mis au jour
La raison et à telle empreinte
Me dois d’acquiescer sans détour –
Leur vie est une grande étreinte.
Jean-Michel TARTAYRE


BALLADE POUR LE NOUVEL AN
Une nouvelle année commence
Pour tous, une nouvelle fois
Il est temps de saisir la chance
De vivre ensemble – peuple et rois,
Dans la gaieté des enfants rois,
Sûrs en nos décisions de faire
Au mieux, fondées sur les bons choix –
Que Dieu protège notre Terre.
Que l’amour comble la vacance ;
Puissions-nous respecter ses lois
Face auxquelles aucune lance
Ne peut rien, s’émousse – nos toits
L’abritent et selon les droits
D’une Humanité très sincère
Grâce au métissage des voix –
Que Dieu protège notre Terre.
La gravité est notre essence,
Que ce nouvel an qui échoit
Nous guérisse de la souffrance
Morale, physique – la foi
En soi-même et en l’autre doit
Nous permettre telle la pierre
D’être aux autres sans être à soi –
Que Dieu protège notre Terre.
Ce nouveau chemin est un droit
Qui nous est donné pour parfaire
Chaque moment de chaque mois –
Que Dieu protège notre Terre.
Jean-Michel TARTAYRE

Un document Facebook.
BALLADE POUR UNE CADILLAC
La route est droite sans conteste,
Nous roulons à un rythme lent
Vers les plages où la mer leste
Accueille le Soleil au chant
De cet oiseau-lyre – on l’entend
Déjà en sourdine dans l’âme
Saine de ce jour de beau temps –
La vie est une gente dame.
Aux abords des plages du reste
S’éploient les cocotiers au vent ;
Ainsi, j’ai déposé ma veste
Parce qu’il fait chaud maintenant –
Je chante, tenant le volant
En bras de chemise et Madame
Nous mène aux jeux du contretemps –
La vie est une gente dame.
Je m’accroche à vous d’un pas preste
Dame et ne quitte pas le rang,
Tranquille soit pour tout le reste
Abandonné et très confiant
Dans la beauté de chaque instant –
Vous me guidez où l’on se pâme,
J’entends vos climats de plain-chant –
La vie est une gente dame.
Rien n’empêche ou rien ne défend
De bon lieu d’apprécier la trame
Que le bonheur à tous nous rend –
La vie est une gente dame.
Jean-Michel TARTAYRE

BALLADE À L’AUBE DE JANVIER
L’heure est propice à la pensée
D’une écriture, c’est ainsi
Une ballade proposée
Autour de cette aube qu’ici
Des mots fixent du bleu au gris,
Car on ne sait exactement
Comment l’aube se définit –
La veille au matin nous reprend.
Il est temps, tel le grand Persée,
De nous rendre à la raison, sis
Derrière soi rêve et idée
Sans raison quand l’aube nous dit
De saluer la belle nuit,
De vivre en nous émerveillant
Par les sens de ce que Dieu fit –
La veille au matin nous reprend.
Une ballade syncopée
Pour une aube qui là surgit
D’une couronne d’or ornée –
D’un or qui lui vient de la nuit,
Dont le saphir à lui s’unit
Et d’une robe d’océan
Que l’espérance aurait ravi –
La veille au matin nous reprend.
L’aube est belle, l’aube suffit
À tout rêveur, à chaque amant
De raison, son trône est béni –
La veille au matin nous reprend.
Jean-Michel TARTAYRE

Leonardo Di Caprio and Brad Pitt. A Facebook doc.
BALLADE FRATERNELLE
Reconnais l’occasion favorable.
Pittacos de Mytilène
En tout cas l’idée est intacte
Et quel que soit l’état du temps,
Ni tempête ni froid n’impacte
Le sens de la marche et le vent
Demeure favorablement ;
Entendons là grâce à l’idée
Que l’on suit vertueusement –
La vie est bien notre alliée.
Ainsi soit-il de l’heure exacte
Nous donnant conscience des gens
Qui souffrent soit pour eux faire acte
De générosité et sans
Regarder à soi, mais à temps
Satisfaire à cette pensée
Qui me murmure absolument –
La vie est bien notre alliée.
Le temps jamais ne se rétracte
Car il va toujours de l’avant ;
Je suis sa lumière compacte
Depuis Noël jusqu’à L’Avent,
Sise en l’éternel maintenant
Sur une échelle bien fixée
Autour de l’axe de l’instant –
La vie est bien notre alliée.
À l’univers s’assortissant
Ou à son rythme harmonisée
Par amour indistinctement –
La vie est bien notre alliée.
Jean-Michel TARTAYRE