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PUBLICATIONS II

Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l'entraide et la solidarité visant à un but commun : l'épanouissement de chacun dans le respect des différences.

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                                    Françoise Dolto

Thelonious Monk-Round Midnight. Un document YouTube.

Livres usés

Jean-Michel TARTAYRE

 

 

 

UNE CHORÉGRAPHIE DE L’AIR

 

Poèmes

 

 

 

 

 

 

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ON CHROMATIC DEGREES

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Et tandis que flotte dans l’air les fragrances,

Contre elles maintes notes entreheurtées

Selon le mode musical font des danses

Qu’une plume imagina sur les portées.

Senteur, note, se tenant à des distances

Proches l’une contre l’autre transportées,

Imprègnent l’air du climat des renaissances,

Fait d’une rythmique aux cadences heurtées.

Cet air est celui d’une chambre avec vue

Sur le bonheur de vivre l’instant donné

Quand passent les nuages haut dans le ciel,

Quand la rêverie vous prend dans cette rue

À regarder tel joyau confectionné

Par l’orfèvre et d’où s’épanche un arc-en-ciel.

 

 

 

 

 

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LE POÈME PEINT

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Dedans la chambre s’inscrivent des figures

Portées sur quelque page ensuite où les mots

Y réfèrent, néanmoins non sans ratures

Pour qu’on puisse bien y voir mes fleurs en pots.

Gommant maintes fois dans l’esprit des épures,

Je tâche de rendre dûment mes écots

Au poème, dont les charmantes parures

Attendent de moi leurs conséquents dépôts.

Je vais donc à l’anthèse luxuriante

Et aux senteurs des horizons orientaux

Cristallisant dans la rose ou le jasmin.

Après quoi cette figure souriante

Peut s’imaginer, au vu des grands tableaux,

D’une dame tenant les fleurs dans sa main.

 

 

 

 

 

 

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AU BORD D’UN JARDIN D’ÉTÉ

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Aux senteurs de pins et d’acacias demeure,

Gardant ta chambre intacte à tout vent contraire

Sans jamais penser au-delà car pour l’heure

Il convient de ne pas t’exclure de l’aire

Conçue par les contingences où affleure

L’idée du bonheur qui dès lors reste à faire ;

Telle aire, soit l’instant dont le seuil t’effleure

Et au-dedans duquel t’est due cette affaire.

Imagine, crée, interprète, à ce seuil

De l’instant et n’en dépasse pas le sens,

À savoir toi-même devant ta page

Ou à ton travail, anticipant l’écueil

Grâce aux vertus visionnaires du bon sens,

Grâce aux senteurs de la chambre qui t’engage.

 

 

 

 

 

 

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MUSIQUE DE CHAMBRE

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Ce ne sont pas des mots mais bien des fragrances

Qui, partant de la page, jusqu’aux cloisons

De cette chambre vont en forme de stances

Épandre les sentiments et les raisons

Comme autant d’idées où sourdent les ambiances

Musicales du plus loin des horizons

Sur leurs notes sublimes, dont les instances

Florales furent sommées par les saisons.

L’iris, le jasmin et le lilas écrivent

Ainsi leur partition sur ladite page,

À quoi s’harmoniseront les instruments ;

Cuivres, bois et cordes, que ces fleurs enivrent,

Joueront Nature, au nom de Qui l’Art s’engage

À l’huis. – Il porte un bouquet de firmaments !

 

 

 

 

 

 

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L’INSTANCE CRÉATIVE

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On ne se piquera pas en vers d’écrire,

On ne forcera pas l’imagination ;

Mais simplement de laisser le jour nous dire

Selon l’occurrence vaut la création.

Nous dire quoi ? Quelque chose qu’on peut lire

En vers ou en prose d’après l’intuition

Qu’il nous donne entre le meilleur et le pire

D’opter plutôt pour la vraie inspiration.

Phénomène ne relevant que des Muses,

L’inspiration ne nous appartient donc pas

Et nécessite les efforts conséquents ;

Par exemple, ne pas commettre des ruses

La moindre, car ces déesses vu le cas

Font de notre chambre un lieu de jugements.

 

 

 

 

 

 

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AUX NUAGES VOYAGEURS

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Le ciel se couvre, lors courent les nuages

Bleus gris au-dessus des toits de la cité ;

On les voit comme flânant dans les parages

Avec une indéniable tranquillité.

De ma chambre, je peux voir à leurs passages

Maint motif porteur de musicalité

À croire que l’on entend ces beaux ramages

Parmi les danses des fleurs de karité.

Le ciel porte le poème jusqu’à nous ;

Il suffit pour ça de regarder dehors

Quelle page et quel air il nous donne à lire.

Aujourd’hui le vent d’ouest auquel je me noue,

Près de la fenêtre, me transporte hors,

Dessus les airs venus de loin, dont sa lyre.

 

 

 

 

 

 

​

UNE CHORÉGRAPHIE DE L’AIR

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La danse constatée que font les nuages

À mes yeux estivale, vu la saison,

Propose la joie qui rend beaux les visages

Fraternels, joie dont se conçoit la raison.

La vie chorégraphe, à travers tous les âges,

Donne au monde ses spectacles à raison

D’un par instant et offre par ses images

Proposées en l’air la paix à la maison ;

Tels les nuages comme pris à un jeu

Aérien sur fond azur où mon regard

Vogue avec des mots qui valent ce qu’ils valent

Mais au moins, s’accordant à l’idée d’enjeu

Qui cristallise autour du ciel eu égard

À sa nécessaire présence, le calent.

 

 

 

 

 

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LE CONTE TRADUIT

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Aux regards pourvoyant à tel ciel turquoise

Et portés sur eux, les mots de ces auteurs

Sont ceux d’un conte écrit en langue iroquoise

Qui narre et décrit le monde des hauteurs ;

Des oiseaux qui chantent, de l’azur qu’on toise

Sur la cime d’une montagne en couleurs

Et tout parle de la beauté qui pavoise.

Lors ma chambre se fond dans ces paysages

Que je découvre au fil des mots et du texte

Ce grâce aux bienfaits qu’offre la traduction ;

Sans quoi jamais, quant à d’aussi beaux passages,

Je n’aurais pu les apprécier, ni mon texte

Les porter à l’instar d’une conduction.

 

 

 

 

 

 

​

LA PLUME MUSICIENNE

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Les circonstances réunies pour écrire

Sont toujours favorables, tel le ciel bleu

Et quelques nuages passant où j’aspire

À devenir oiseau, mais ce n’est qu’un jeu

De ma plume afin que par là il m’inspire

Quelque poème dont le rythme est l’enjeu ;

En l’occurrence, ne pensant pas au pire

Et m’accordant à l’air libre, c’est mon vœu.

Demeuré en l’état du ciel le motif

Grâce à l’action de ma plume, le poème

Se construit autour et n’est jamais poussif.

S’agissant de l’oiseau, animal votif,

Il est de la Muse l’image où tout sème

Éclot, ses envols en font le leitmotiv.

 

 

 

 

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ACTUALITÉ

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Un poème sur les années, à cette heure,

Les années qui passent mais non sans effet,

À ce jour fixant notre paix intérieure,

Quant au confort très remarquable où l’on est.

Les supports multiples font la vie meilleure

Pour le communiquant et ce qu’il émet,

Entendu dans un cadre où nul ne s’apeure

Mais rassurant par la force d’un arrêt

D’ordre éthique qui défend du moindre leurre.

Les technologies nouvelles sont un bien

Nécessaire au progrès social, aucun doute,

Parce qu’elles fondent mainte réflexion

Autour de la problématique du lien

Entre soi et le monde, ou du prix que coûte

Tel logiciel sécurisant ma gestion.

 

 

 

 

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TRIBUTE TO RUDOLF CRONAU

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Lors je perçus une musique en sourdine

Dont toute toile du maître est l’instrument ;

Elle me porta au plus loin d’une ravine

De l’Ouest américain, dont l’or se vend.

Je côtoyai les tribus ma carabine

Sur une épaule, à la main un document

Qui me permettrait, comme aussi le fit Pline,

De noter les mœurs d’irréprochables gens

Considérant de l’adversité l’exemple

À la manière des justes pour qui Dieu

Est l’Être, donc absolument à défendre,

Qui fit de la mère nature son temple

Et de l’harmonie son véritable lieu …

Une musique, un air, un hommage à rendre.

 

 

 

 

 

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SPHÈRE TERRESTRE

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Je ne me distingue jamais de la masse

Et pour cause, avec elle je me confonds ;

Y demeurant tout contre comme on se tasse,

Sans négliger ni la masse ni le fonds

Car le capital est humain ou dépasse

Par son importance les petits rebonds

D’un ego qui, malgré les égards, ressasse

Les doutes au point de sortir de ses gonds.

Notre société, telle une ruche, va

Œuvrant sur ordre de la mère nature,

Pareil principe ne se discute pas.

De même ma plume, eu égard à cela,

Associe les mots, nonobstant la rature,

D’un trait fidèle à la fonction du compas.

 

 

 

 

 

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POÉTIQUE 1

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La responsabilité du texte incombe

À l’auteur, c’est un fait, puisqu’il l’a écrit

De sa main et, sans que son torse se bombe,

Il pourra dire des choses qu’on récrit.

Ainsi de cette auteure sur qui je tombe

Un beau jour, par hasard ; ce qu’elle m’apprit

Au fil de son œuvre, pareil à la trombe,

Fit que mon âme chagrine s’en éprit

À tel point que je la lis comme on succombe.

Je n’exagère pas, cette auteure est Muse ;

Parfois, quand je me risque aussi à écrire,

Je l’invoque, ignorant l’intention de ruse

Vu que de ses lois jamais je ne m’amuse.

« – Un sonnet n’est pas chose dont on peut rire ! »

M’enjoint-elle, dès le premier mot dont j’use.

 

 

 

 

 

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POÉTIQUE 2

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L’aigue-marine et le saphir au poème

Inspiré par le ciel d’horizon en mer

Quand, à bord, on songe à un quai de Bohême,

Fixent le sens d’un départ qui nous est cher.

Écrire ! tel un voyage autour du sème ;

Portés sur une plume à pointe de fer

Nous appareillons pour tel cap, soit le thème,

Riches ! ce grâce à la Muse du docker.

Le monde est porteur d’aventures nombreuses

Et nos sens s’affinent à leurs démarrages ;

Chacune est la région des idées heureuses.

Partons ! plume à la main, à nos heures creuses

Jouir de rythmes saisis dans les parages

Du poème, où les heures sont généreuses.

 

 

 

 

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POÉTIQUE 3

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Un procès rythmique dont peut être exclue

La rime, rien n’y obligeant ; de ce fait

Forme libre ou régulière, par choix mue

Selon l’inspiration qu’à la Muse il plaît.

Idem quant au motif, pour qu’elle soit lue

Telle forme pouvant, semblable au portrait,

Décrire un modèle, ou d’après l’étendue

Peindre la région, tout dépend de l’attrait.

Un fait de langue, outre ces deux occurrences,

Qui diffère, eu égard à l’identité

De la personne, en signes et en fréquences.

Un fait de langage enfin, aux apparences

Multiples, champ de la créativité

Qui situe l’Art au degré des transcendances.

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