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PUBLICATIONS IV

Poèmes

Miles Davis & John Coltrane.jpg

Miles Davis and John Coltrane, in Round Midnight. Un document Facebook.

Intérieur de la librairie
PUBLICATIONS IV
Mother's Day Card

L’ÉCOLIÈRE

 

Se proposer de regarder le ciel

Car aujourd’hui il est ensoleillé –

Demeure une affaire de vacancier,

Ici – en croquant ma tartine au miel.

 

Les vacances annihilent le fiel

Et la mauvaise humeur où j’ai buté.

En vacance, il fait toujours beau de fait –

Ou, quand il pleut – on attend l’arc-en-ciel.

 

On a le temps, on écrit un courriel.

On joue, on apprend aussi à compter,

À écrire – on révise l’alphabet.

Et mes mots là ont fait un gratte-ciel.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Rainbow et Cascade

THE SHIELD

Be yourself ; everyone else is already taken.

                                    Oscar Wilde

 

We are and that

Since a long time

We are

For a long time

 

Here on earth

That is to say

Under the rainbow

 

Look at this bird man

Flying in the air above us

It’s not laughing or crying

No it’s flying

Like someone who feels good

Just like that –

 

Yes flying and feeling good

Just under the rainbow

After the storm

 

Like an arrow and protected by

The rainbow –

 

Against any form of anger

Of the weather

It’s a true offspring of our mother

 

Mother nature

Loyal and pure –

 

Who designed the rainbow

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Poste de police 3

POLICE II

L'ordre étant donné

S'ensuit vive la réponse

Non sans pragmatisme.

Soit en l'occurrence

Forte d'une volonté

Que la raison tient.

Jean-Michel TARTAYRE

Place Vendôme à Noël

LA BRIGADE

 

Dans les rues bleues de Paris

À la lueur des étoiles

Marchant comme sous des voiles –

Ils progressent sans soucis.

 

Vers leur but ultime ils vont

Quelques notes à la main

Munis d’une arme de poing –

Aux ordres du grand patron.

 

Ils vont sur les lieux du crime

Formant réseau adéquat

À l’arrêt des scélérats –

Qui contre la vie s’escriment.

 

Ils vont dans un grand mystère

Animés par la justice

Et quêtant le moindre indice –

D’après témoins ou par terre.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Modèles de lingerie

REMERCIER LA VIE

 

Ainsi va la vie

Et toujours se méritant –

Par ses dons multiples.

 

La moindre des choses

Est d’en suivre le courant –

Qui jamais ne cesse.

 

On ne l’éteint pas

Ni jamais on ne l’arrête –

Présence éternelle.

 

Oui la vie est belle

Soit par décret et instances –

Nous devons l’aimer.

 

Aimer par nature

Et selon le cadre strict –

Des lois de la vie.

 

Telle la montagne

Érigée dans l’air du ciel –

La vie nous élève.

 

Terrestre et cosmique

Elle nous considéra –

En un jour béni.

 

Suivant le chemin

Qu’elle nous fait emprunter –

Il est toujours bon.

 

Il est toujours don

Ce chemin que nous suivons –

Pur et lumineux.

 

Et notre intention

Se doit d’être véritable –

Dans la gratitude.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Bureau Bureau Fenêtre

TEST

– Bonjour.

– Bonjour mon Capitaine.

– Asseyez-vous.

 

L'homme s'assoit. Le Capitaine poursuit :

 

– Vous désirez intégrer l'équipe, c'est ça ?

– C'est mon intention.

– Vous êtes sobre ? jamais eu de problèmes d'alcool ?

– Non, mon Capitaine.

– Ou autre ?

– Ou autre mon Capitaine ?

– Alcool ou autre, j'entends.

– Non mon Capitaine.

– Des tics ? des tocs ?

– Non.

Silence.

– Vous vous grattez l'oreille.

– Excusez-moi.

– Médicaments ? Est-ce que vous suivez un traitement ?

– Non mon Capitaine.

– Bien, tenez ce QCM. Vous avez dix minutes. Allez vous asseoir à cette table.

Dix minutes s'écoulent. L'homme pose son stylo. Le Capitaine prend la copie et dit :

– Merci. On vous recontactera. Vous pouvez disposer.

L'homme sort après avoir salué son supérieur, qui le rappelle.

– Sergent ?

– Mon Capitaine ?

Silence. Le Capitaine répond :

– Vous vous grattez l'oreille.

– Excusez-moi.

Silence.

– Mon Capitaine.

– Mon Capitaine. Excusez-moi, mon Capitaine.

– Sergent ?

– Oui mon Capitaine ?

Silence.

– Vous pouvez disposer.

Jean-Michel TARTAYRE

Two Models

EN MOUVEMENT

 

Le plaisir d’écrire avant toute chose

Qui viendrait uniquement de soi-même

Mais bien comme un mouvement que l’on sème –

Du fait des signes que nature impose.

 

Ainsi qu’il n’y a d’effet sans sa cause

L’écriture est fruit de ce que l’on aime

Soit ensemble les idées et les schèmes –

Que tous les arts organisent et disposent.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Senior Soccer Players

LIEN D’ENFANCE

 

Jamais il ne se plaint jamais ne pleure

Il va où la vie le mène en chantant

Et fidèle à son idéal d’enfant –

Voyant dans le livre un jardin de fleurs.

 

Il porte la lumière et le bonheur

Partout où il va et puis les répand

Aux personnes tristes aux indigents –

D’un regard d’un rien d’un signe du cœur.

 

Avec lui vont ses frères et ses sœurs

Comme lui par enthousiasme gaiement

Porter la lumière à tous les enfants –

Qui d’eux-mêmes s’allieront à leur chœur.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Femme Pianiste

CE QU’ELLE DIT

 

Par sang-froid déconcertante

Elle face à moi – ma belle amante –

Savoure un thé à la menthe.

 

Elle renie le ton faux

Soit les discours avec trop de mots –

Ne laissant voir que l’ego.

 

Ce qui est écrit la tente

Seulement quand le rythme l’enchante –

Elle aime à lire l’andante.

 

Pense ainsi à un morceau

Après le thé et va au piano –

Jouer un air vraiment beau.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Roses roses

JARDIN D’ÉTÉ

 

En rien ne pouvant

La modifier par nature –

Ou ordre des choses.

 

Une elle s’entend

De raison ou de structure –

La chanson des roses.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Les enfants d'âge préscolaire
Course des enfants

L’ENFANT POÈTE

 

Ici par ordonnance

Réalisant qui je suis

J’entends dans l’ignorance

À savoir rien – c’est ainsi.

 

Parmi les gens de France

Parce que né dans ce pays

Et garant des instances –

Qu’apprend la psychologie.

 

Jamais je ne balance

Entre moi-même et autrui

Car amour est immense –

Aussi mourrai-je pour lui.

 

Au-delà de la France

Il y a d’autres pays

Et sans mentir je pense –

Que nous sommes tous amis.

 

J’ai avec moi l’enfance

Qui rejette les soucis

Et me donne confiance –

Pour bien agir dans la vie.

 

J’écris aussi des stances

Quand se fait sentir l’envie

Soit donc par obligeance –

Sachant que rien n’est acquis.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Marbre

UN MARBRE AU SOLEIL

 

Support réfléchissant

Au soleil d’été toscan –

Très grave là devant.

 

C’est un grand personnage

Très froid et qui n’a pas d’âge –

De la raison le gage.

 

Son visage émacié

Ne dit rien que l’amitié –

Le reste est sous son pied.

 

Écrasant tous les vices

D’un coup qui n’est pas factice –

Il quête les indices.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Île tropicale

VAHINÉ JUIN

 

Regardant le ciel de juin ce jour

J’ai comme l’oiseau un désir d’envol

Tel qu’au-dessus des toits l’oiseau survole –

La cité et la plaine verte autour.

 

Juin – je suis amoureux des beaux jours –

Elle à mes côtés disant des mots drôles

Qui tel l’oiseau précisément s’envolent –

Sur les rythmes des mélodies d’amour.

 

Elle chante et anime nos amours

Par sa voix douce et d’or qui me cajole

Et juin se transmue en un atoll –

Qu’une orchidée sur le cœur je parcours.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Une femme à la recherche d'une piscine

BREST

 

De la piscine à la mer

Il n’est qu’une ligne

Ligne d’eau comme frontière –

Et d’un camaïeu digne.

 

Ici passant du turquoise

De l’eau de la piscine

Au bleu de la mer d’Iroise –

Je vais de bonne mine

 

Lui écrire quelques vers

Tandis qu’elle au Soleil

Sur son beau transat bleu vert –

A trouvé le sommeil.

 

Je lui laisserai ces mots

Mon poème achevé

Puis sortie de son dodo –

Nous irons nous baigner.

 

Nous serons dans le tableau

Comme deux personnages

Fondus dans le bleu de l’eau –

Turquoise et sans visage.

 

Fondus dans le camaïeu

Aux variations bleu vert

Nous nous aimerons au mieux –

En rimes et en vers.

 

Dans les senteurs des forêts

De jasmin et de roses

Oui nous irons nous baigner –

Causant des belles choses.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Fixation des toits

SCÈNE ESTIVALE

 

La lumière réfléchit sur les toits

Des couleurs de tuiles très nuancées

Dans la gamme de l’ocre à l’oranger –

Et qui contrastent avec le ciel bleu roi.

 

L’ombre autour s’imprime en un bleu très froid

Soit suggérant de la fraîcheur l’idée.

L’ensemble se situe en plein été –

Sous le grand Soleil mais qu’on ne voit pas.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Performance Musique d'été

JAZZ SUR LA PLAGE

 

                                       In memoriam Josephine Baker

 

 

Elle qui est toujours de bonne humeur

Dit les chansons et les rires d’enfants

Celles et ceux qui enchantent les gens –

Des rythmes fraternels à la faveur.

 

Elle est une longue étreinte des cœurs

Animant le quotidien des amants

Par les rues par les monts et par les champs –

Et tous ses airs sont des lieux de bonheur.

 

Ici par exemple sur cette plage

Je l’écoute avec respect et amour

Chantant un scat précis et plein d’humour –

Qui dit l’instant et la parole sage.

 

Baboudiway / dance / happy / on this stage

Baboudiway etc. C’est pour

Dire la vie à tous les gens autour –

Aux enfants à qui elle rend hommage.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Reading on the Water

PLAISIR DE LIRE

 

Et poursuivant ma route par ce livre en or –

Je dis or en raison des essences qu’il livre,

J’avoue n’être pas utile mais seul le livre

Par sa nécessité m’est raison et point fort.

 

Ainsi chaque instant m’oblige et je marche encore

Par les lignes typographiées qui me délivrent –

Ô Enfance des jours tranquilles sachant vivre,

Je refais et reconnais tes chemins d’aurore.

 

Demain j’aurai un nouveau livre à lire encore –

De même il aura les senteurs du savoir-vivre

Soit des parfums subtils dont l’écrit souvent rend ivre

Et je grandirai avec lui, aimant mon sort.

 

Car tout livre est la bénédiction d’un corps

D’encre, de papier, de nombres, que raison livre ;

Page après page je vais vers l’horizon libre –

Libre ou loin de tout jugement nommé discord.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Mariage

CHANSON POUR ERATO

 

La musique s’envole au gré des mots –

Dans cette chanson d’amour et de joie ;

Et les mots voguent au-dessus des toits,

Portés par leur rythme tel un bateau.

 

Ils vont et viennent les mots dans la joie

Sans jamais se heurter à mon ego.

 

Oui la musique est là tout contre moi,

Oui je suis seule à entendre ses mots

Qui disent la rose et les chants d’oiseaux

Et n’expriment rien – qu’un très faible émoi.

 

Ils vont et viennent les mots dans la joie

Sans jamais se heurter à mon ego.

 

Euterpe et Melpomène ont par le droit

Obtenues ma gratitude très tôt

Afin que toutes trois tissions les mots

Comme nous l’entendons – ici chez moi.

 

Ils vont et viennent les mots dans la joie

Sans jamais se heurter à mon ego.

 

Car mes beaux enfants, c’est moi, Erato

Qui vous invite d’abord à la joie

Avant que d’entretenir votre foi –

Aussi résistante que les métaux.

 

Ils vont et viennent les mots dans la joie

Sans jamais se heurter à mon ego.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Seaside Construction

UN TERRE-PLEIN

 

Bloc émergé en mer la plateforme

S’observe du ciel pareille à une île

Que l’on aurait taillée selon des normes –

Propres aux structures des grandes villes.

 

Elle adopte grâce aux remblais la forme

Rectiligne des figures subtiles

Que révèlent des angles multiformes –

Et par l’idée associable aux presqu’îles.

 

 

Jean- Michel TARTAYRE

Bateau à voile sous les Tropiques

PACIFIQUE

 

Nous ne sortons jamais sans nos parfums et bagues

Mais ce qui importe d’abord c’est le poème

Que nous composons tels les mouvements des vagues –

Et par ce rythme imitant la nature même.

 

Car la nature est mère de ce que l’on aime

Ou pour ce faire nous instruit et nous élague –

Entendons par là qu’elle actualise le thème

Essentiel de l’amour afin qu’on ne divague

 

Comme des arbres qui se perdraient en feuillée

Étouffant les autres et ne leur laissant plus d’air

Pour grandir selon les lois de la chose innée

Qui oblige et nous commande – d’agir en frères.

 

Ainsi ce poème qui s’inspire des mers

Et de leur mouvement par les Grâces rythmé

Que nous composons après avoir quitté la terre

Ferme – et voguant ce jour au large de Papeete.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Session Acroyoga Extérieur

VERSUS

Ce qui dans les termes

Vers le soleil est tourné

Soit l'orientation.

Ou par la métrique

Nourrissant des tensions fortes

Facteurs des envols.

Jean-Michel TARTAYRE

Queer Prom

LES MOTS ET LES JOURS

Le rythme des jours s'harmonise à la musique

De telle sorte qu'il n'est pas de différence

Entre les accords multiples de la rythmique

Et des heures en leur régulière fréquence.

J'écoute et j'entends de fait le cycle des stances

Qui s'organise par la structure acoustique

Et mes mots passent en composant une danse

Ou me suggérant quelque ordre chorégraphique.

Jean-Michel TARTAYRE

Ville côtière

VILLÉGIATURE

 

 

Par les ruelles et les avenues on va,

Traversant ou s’arrêtant devant les vitrines,

Flâner au grand soleil d’été, par-ci par-là ;

D’un lieu à l’autre avec gaieté – de belle mine.

 

Comblés en la vacance et toujours d’un bon pas,

De la ville bleue qui sur la mer se dessine,

Quelque jour d’accoster le quai on décida ;

Dans ses murs maintenant – autour d’une chopine.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Boxers sur l'anneau

PROPOS SUR L’ARBITRAGE

 

Le terme arbitre provient de l’étymon latin arbiter signifiant spectateur, témoin ou bien juge, ou bien encore juge suprême, ce d’après le dictionnaire. La notion d’arbitrage renvoie à l’idée de témoignage ou de jugement, si l’on se réfère à cet ensemble d’acceptions.

Arbitrer est par conséquent une action qui consiste dans le règlement d’un différend, par témoignage ou par jugement.

Plus communément, ce vocable a pour référent la personne, femme ou homme, qui participe à un jeu, dans le cadre d’une activité sportive. L’arbitre est à la fois spectateur et acteur durant le match qui se déroule dans un stade, un gymnase ou sur le ring. Mais il en demeure d'abord l’instance suprême. Sa présence est nécessaire car elle acte et restaure au besoin les limites dudit jeu grâce à la connaissance qu'il a des règles. L'arbitre n’interprète pas, il acte par les ressources d’une caméra ou de preuves. Plus exactement, il ne peut interpréter par excès ni par défaut. Il agit et réagit dans l’instant et ne peut s’étendre en commentaires ; nemo ludex in causa sua, soit nul ne peut être à la fois juge et partie. Sa décision généralement s’avère incontestable. On l’admet parce qu’il était présent sur les lieux de l’erreur ou de la faute, présent physiquement. À lui seul, à eux seuls, s’ils sont plusieurs, il(s) incarne(nt) le règlement, de même qu’un gendarme incarne l’ordre social et, pour cette raison, demeure digne du plus grand respect.

Au-delà de la personne qui arbitre, chaque personne qui s’inscrit parmi les acteurs de la partie, du match, se doit d’être son propre arbitre, de reconnaître son erreur ou sa faute, quand elle est signalée par la personne qui en assume la fonction officielle.

De fait, l’arbitrage se révèle comme une valeur indispensable à la société dans la mesure où sa fonction est rassurante et fédératrice. L’arbitrage tient à la nécessité d’adopter un bon comportement envers autrui, donc envers soi-même.

Au demeurant, le fait d’arbitrer se situe dans tous les corps de métier et dans l'ordre de la diplomatie, à l'échelle des nations. Il sert la demande ou l'arrêt de résolution d’un différend, d’un litige ou d'un conflit. Pour ce faire, la personne, physique ou morale, arbitrant a l’obligation d’utiliser les preuves que lui fournit toute situation, tout cas, à l’égard de quoi elle doit statuer et surtout de mobiliser ses connaissances, ou ses institutions s'il s'agit d'un ou de plusieurs États mis en cause,  relatives aux lois, aux règles, celles qui vont lui permettre, en l’occurrence, de prononcer son jugement, de raison, exclusivement de raison. Sa nature et sa fonction sont judiciaires.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Aide aux devoirs

À POLYMNIE TENANT LA PAGE

 

La page blanche est posée là devant ;

C’est une surface où rien n’est écrit

Mais qui parle d’elle-même et m’apprend

Que les mots ne viennent qu’avec l’envie.

 

Et de fait tout était écrit avant

Sauf que sans volonté rien ne se dit ;

Aussi dois-je me montrer résilient

Ou m’ouvrir à ce qui doit être écrit.

 

Certes il ne me faut pas faire semblant

Sinon la page d’un coup me bannit ;

Alors, c’est en sa puissance confiant

Que je prends la plume et enfin m’oublie.

 

Un poème se fixe maintenant

Où j’écris ce que la page me dit

Et ma plume est devenue aimant –

Des mots et du rythme qu’elle prescrit.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Carte de Vieux Monde

LE CARTOGRAPHE

 

Au sabre des nombres

Et par royale ordonnance –

Explorant les mers.

 

Dans l’horizon sombre

Très loin des côtes de France –

Il parcourt la Terre.

 

En agent de l’ombre

Et fidèle à ses instances –

Il trace à l’équerre

 

De lumière et d’ombres

La carte d’un monde immense –

Réduit à son aire

 

Qui dit et dénombre

À l’échelle du bon sens –

Les mers et les terres.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

désert de sable

POÈME MAURE

 

Elles portent la danse

Et la grâce sur la Terre ;

Leur verbe tout de pierres –

Ne révèle que silence.

 

J’entends avec bon sens

Ces signes que rien n’altère

Gardant mes yeux ouverts –

Sur les rythmes qu’ils dispensent ;

 

Bleus et d’un bleu intense

Qui raconte le désert,

Ses langues de lumière –

Et le chant du ciel immense.

 

Elles en sont l’instance

Et les gradations de fer,

Ainsi cette prière –

Pour invoquer leur confiance.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Police Station 1

 

 

L'AGENT

Il va son chemin

Travaillant par allégeance

Et contre le crime.

À l'économie

Soit ne déviant jamais

De sa direction.

THE OFFICER

He goes his way

Working by allegiance

And against crime.

With thriftiness

Namely never deviating

Of his direction.

Jean-Michel TARTAYRE

stores

FRACTION D’ÉTÉ

 

Des nuages passent au-dessus de la ville

Et font comme des sculptures libres qui volent ;

Des sculptures qui se meuvent et nous survolent –

Ainsi les grands oiseaux de leurs ailes agiles

 

Suivant leur trajectoire aérienne et multiple

Vont, viennent, s’éloignent pour revenir peut-être,

Toujours planant, toujours inspirant le bien-être –

Ainsi ces beaux nuages de formes multiples

 

Passent dans l’air d’été et devant ma fenêtre

Avec des mouvements lents qui me font renaître

À la belle saison des ciels bleus et des mers.

 

Et ma fenêtre est devenue un vrai poème

Dont l’air, de sa main, compose seul tous les vers –

Joints à la mélodie que la lumière sème.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Mur blanc avec des escaliers

TROIS MOUVEMENTS AUTOUR D’UN MUR

 

I

 

Je regarde par-delà moi-même, toujours – afin de ne jamais commettre d’erreurs. Ici, ce pan de mur sous le ciel limpide et ensoleillé. La forme est anguleuse et révèle la densité de la masse, tel un socle. Ici, posant le regard, soit dessus me reposant – sous le ciel limpide et ensoleillé. Sans doute ni jugement, si ce n’est de raison, ce simple regard.

 

II

 

Par-delà moi-même, toujours – afin de ne pas connaître le malheur. Ici, saisissant un motif mural aux environs de midi, quand le ciel est très lumineux, en été. Marqué par le contraste de l’air coloré et l’épaisseur du mur gris sur lequel le hasard d’une pause m’orienta. Sans doute ni jugement, je pose mes yeux dessus et me repose, heureux de cet appui.

 

III

 

Par-delà moi-même toujours regardant ce que le hasard de la vie propose dans l’instant. Et sans autre motif que ce pan de mur de béton au premier plan, comme fixé sous le ciel, ou sans autre motif que celui d’être présent aux choses qui m’entourent et de les considérer telles que hasard me les propose, je veux dire sans jugement ni doute. Ainsi demeurant présent aux choses et leur accordant l’importance que l’instant ordonne, sous l’extrême vigilance des Muses, dont le ciel est l’image et le mur le socle où elles se tiennent.   

 

 

 

 

 

 

                                                        Jean-Michel TARTAYRE

les enfants en cours d'exécution

Patrick Bruel, Place des grands hommes (Audio). Un document YouTube et VEVO.

BELLA VITA

 

Combien la vie est belle

Cela ne fait aucun doute

Il suffit qu’on l’écoute –

Nous murmurer qu’elle est telle

 

Dans un livre qui l’aime

Ou toute écriture ad hoc

Quand les signes font bloc –

Pour que la vie s’y essaime

 

En étoiles d’argent

En planètes tout en or

Aux yeux des grands stentors –

À l’esprit des résistants.

 

Oui c’est dans le silence

Qu’elle apparaît sous son voile

Comme sur une toile –

Nous invitant à la danse.

 

Elle s’orne de khôl

Et dit à l’encre de Chine

Nos belles origines –

À la faveur des envols.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Horloge astronomique

D’APRÈS ANALYSES MÉTÉOROLOGIQUES ET DIAGNOSTICS SÉRIEUX

 

Notre planète est un joyau à respecter

Absolument et ce d’après les statistiques –

Où l’eau, les arbres, l’oxygène et la santé

Si ce n’est ici ? Indéniable en sa logique.

 

Notre ici est bien sur Terre, la vérité

Simple, par un raisonnement mathématique

Comme un plus un font deux, n’est plus à vérifier. –

Est vrai aussi que la Terre est ce bien Unique.

 

Car belle est la nature, elle qui nous a fait ;

Soit frères et sœurs sommes-nous, là est l’éthique.

Aussi, instamment devons-nous la conserver –

Tout autre argument relève du fantastique.

 

Aimer donc, aimer la vie, les atolls, l’été,

La pluie, le soleil, les monts, les champs magnétiques

Qui, tel l’arc-en-ciel, forgent notre bouclier –

D’un amour grave n’attendant pas le tragique.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Fleurs Hanging pourpre et rose

CE QUE M’ONT DIT LES FLEURS

 

Par la vitre au hasard

Observant les belles fleurs

Qui font comme un miroir –

De l’âme pour les rêveurs.

 

Le matin ou le soir

On voit leurs belles couleurs

Sous le ciel sans histoire –

De l’enfance et du bonheur.

 

Vrais motifs d’écritoire

Elles offrent à nos cœurs

Un objet de regard –

Qui peut inspirer l’auteur.

 

Libre est-on de les voir

Et d’en sentir la faveur

Qui nous permet d’asseoir –

Un poème en leur honneur.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

palmier

SKYLINE

 

Dans l’horizon bleu délimitant ciel et mer

Naît le poème consacré à la déesse –

Inspiré peut-être du silence qui laisse

Place aux plages métriques que permet le vers.

 

Je vois se déplacer par mouvements divers

La surface de l’eau vers quoi le ciel se baisse

Et tel l’imitant dans sa lente caresse

De reflets bleus argentés – par le jeu de l’air.

 

Je vois et j’écris du coup de mon coin de terre

Leur grand ballet chromatique et vous l’adresse

Muse – dans ses variations en forme de tresses

Sur les rythmes qu’Alexandre grava naguère.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Teen Boys Smiling

LES JOIES SOLAIRES

 

De par leur présence

Transmettant la gravité –

D’or ou de lumière.

 

S’entend les essences

Qui font leur ipséité –

Gaie et printanière.

 

Soit avec aisance

Toujours rythmant nos journées –

Au bord de la mer.

 

Quant à la confiance

Inaltérable et innée –

Là est leur affaire.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Notes de musique

DES NOTES ET DES MOTS

 

Par la volonté

Disparaître dans les airs –

Des musiques belles.

 

Où la vraie beauté

Ne nous est plus un mystère –

Mais la vie réelle.

 

Tout est en allé

Des ennuis et des chimères –

Et rien ne chancelle.

 

Ainsi soit l’idée

De ce rythmique univers –

Qui nous mène à elle.

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Journaux

PROFILER

 

Selon mainte information vu les documents,

Il ressort que l’abnégation est nécessaire ;

De fait suis-je partie en toute cette affaire –

Néanmoins, sans me départir du jugement.

 

Cette enquête, oui, demande des arguments ;

Aussi, chaque indice, fût-il grain de poussière,

Contribue à résoudre, ou mettre en lumière –

Tous les faits rapportés dans lesdits documents.

 

Certes tus en l’occurrence, sauf les lisant,

Il convient de voir Monsieur le commissaire

Pour que je puisse, sous son égide, parfaire –

D’un tel suspect le profil dont tout dit qu’il ment.

 

Le doute, qui m’ordonne d’être en soi prudent,

Me tient lieu d’impulsion, mais sans me satisfaire

Dans ma démarche s’il en est très terre à terre –

Grâce à quoi je sais déjà qui, au demeurant.

 

 

 

              Jean-Michel TARTAYRE

Table de poker

LA CONVERSATION DE POKER

 

L’affaire est entendue, rien ne vaut la santé ;

Ce peut être un axiome dans la mesure où

Corps et esprit s’entendent pour le justifier. –

Mais en quoi consiste justement tel va-tout ?

 

Sans doute d’abord en ma propre honnêteté

Impliquant qu’avec moi-même jamais je ne joue

Et que si mon physique par hasard blessé

M’handicape, j’ai par l’esprit dessus sur tout.

 

De joie sereine et constante constitué,

Je m’engage à être heureux presque à tous les coups

Sauf contrainte majeure par le sort donnée ;

Qu’importe je l’accepte et ne perds pas un sou.

 

Car confiant dans l’ordre des probabilités,

J’aurai prévu mainte contingence, du coup,

Pouvant m’échoir et sachant que la Sûreté

Sera mon dernier recours, ça je vous l’avoue.

 

Ayant les cartes en main, là, je vais miser

Et personne, oh non personne, ne sait l’atout

Gagnant qu’en cette partie je vais avancer ;

Je pose, ma main est royale. – Comment, vous ?

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Paysage montagneux de la mer

PLAIDOYER POUR LA TERRE

 

Voir le ciel bleu d’été et dire que c’est beau

Comme est belle notre planète au quotidien

Pour peu que l’on sache apprécier l’air et l’eau,

Les biens nécessaires, – créant en nous des liens.

 

Voir le bleu du ciel et le dire avec des mots

Qui ne sont rien que des mots, mais que l’on pense bien

Et, partant, dans le respect de soi, sans ego –

Du fait d’un équilibre asymptotique ancien

 

Mais que Nature réactualise au plus beau

Chaque instant et sans que l’on n’imagine rien

Ou juste en suivant ce qu’Elle dit à propos –

Toujours à propos – à savoir que tout est bien ;

 

Que pour chacun de nous, nonobstant les échos

Narcissiques – la Terre est notre plus grand bien.

Non, par Aphrodite et Uranie, rien n’est faux ! –

En ceci que leur esprit est la loi d’airain ;

 

À l’égard desquelles déesses, il ne faut

Jamais d’un iota s’éloigner de leur dessein

Sous peine de mal ou craindre qu’un tel défaut –

Nous prive de voir la Terre comme un jardin.

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Poignée de main

INSTANCE

 

A. – Certes vive et par réaction telle la foudre

        Vous oblige, ainsi l’ordre donné qu’on ne peut

        Discuter quand l’intuition vous dit non, par Dieu.

        Elle règne en tout point, il faut vous y résoudre.

 

B. – J’avais tenté en l’occurrence d’en découdre ;

        Néanmoins par le ressort inconnu d’un jeu

        Que je ne maîtrise guère, Elle ne veut

        Rien laisser passer et me jette alors la poudre

 

        Sur les yeux.

 

A. – Pour vous éclairer ou vous absoudre,

        S’agissant de cet acte qui dépasse un peu

        Les limites de ce cadre de vie à deux.

 

C. – Voyez les moulins ! Vous avez du grain à moudre.

 

A. – Vous entendez ? C’est sa voix.

B. – Il faut m’y résoudre.

        J’entends et selon l’esprit d’un mariage à deux.

A. – Bien, dites-lui donc sous la forme d’un aveu.

B. – Dame, s’il vous plaît, à vos pieds me veux dissoudre !

(Silence)

                                       Jean-Michel TARTAYRE

Portrait d'un guerrier médiéval

SONNET POUR MA MIE

 

Quelques mots pour vous le dire, ainsi que Mani

L’évoque en sa philosophie et lettres d’or,

Je ne suis pas bon mais en vous est mon trésor

Ou, par là même, suis-je mon propre ennemi.

 

C’est sans doute un constat de toutes les manies

Dont je peux être porteur, qui me feraient tort ;

Aussi, c’est sans ambages que je vous adore

En me tenant fermement à ce que je dis,

 

À savoir, pour être plus précis, votre amant.

Non point un rôle que je jouerai en parlant,

Non, bien au contraire, un pacte entre vous et moi

 

Que j’entends honorer libre d’incertitude,

Ici même ! quand j’écris en sorte d’étude –

Les pensées que j’ai à votre égard et ma foi.

 

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Les épices traditionnelles du marché

CONVERSATION AMOUREUSE

LUI

 

             C’est face à un plat en sauce très bien dressé

             Que notre amour culmine, je le vois ainsi ;

             La table est régalienne, le couvert est mis,

             D’or et de cristal ; ainsi je nous vois mariés.

 

             La salle a les senteurs d’épices vanillées,

             Celles évoquées dans Les Mille et Une Nuits,

             Et autour les grands jardins, où trônent les fruits,

             Embaument le chèvrefeuille et les orchidées.

 

             Nous entrons aux palais ! et c’est jour de mariage.

             Lors, je sens rayonner votre gracieux visage ;

             Main dans la main, nous asseyons ; je suis votre hôte.

 

             L’eau et le vin rare sont commodément sis,

             À portée du goût, même celui des plus rassis.

ELLE

             Finissez mon cher ! pour ma part, c’est l’entrecôte.

 

 

 

                       Jean-Michel TARTAYRE

Grue

LES GRUES

 

Pour tels bâtiments et ce dans la perspective

Inscrites, elles trônent au-dessus des toits

Que bien sûr la vue, sans accommoder, perçoit

Par nature – il suffit qu’elle soit réactive

 

Ou sensible à la vie des cités ; – où qu’on vive,

On a coutume de les savoir au-delà

De nos soucis quotidiens, car elles sont là,

Prégnantes dans le paysage et nous captivent.

 

Elles ont ce potentiel tout au moins et telles

Peuvent inspirer le passant qui sent en elles

Le lieu d’un équilibre des masses parfait

 

Soit, du fait de sa forte adéquation à l’air,

Un objet complexe pouvant lever de terre

Les charges les plus lourdes – sans plier jamais.

 

 

 

 

Jean-Michel TARTAYRE

Tropiques.jpg

Ci-dessus, un document Facebook.

POÈME DU VIN

 

                                      In memoriam François Rabelais,

                                       aux gastronomes

 

Puisque nous savons que nature excelle en tout

Et bien au-delà de ce que l’on imagine,

J’ai l’honneur de vous offrir un de ces bijoux

Dont elle conçut l’idée nommément divine ;

 

Ce vin en l’occurrence, fait pour le bon goût,

Avec parcimonie se boit ou se devine

Tel le nectar que dans l’Olympe les dieux louent,

J’entends sur les tables où la raison culmine.

 

Il est l’or des nuits interdisant qu’on en joue,

En cela qu’il ordonne la joie cristalline

D’un repas de fête consacré aux époux,

Joie grave ainsi que le veut le chef de cuisine.

 

Nous sommes à table et l’on vous sert d’abord vous,

Madame, par Dieu, ces mets que le vin affine

Et transmue en ambroisie ; lors, je vous dévoue

Mon chant et ces nuits que votre grâce illumine.

 

 

 

 

                        Jean-Michel TARTAYRE

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