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montagnes

PUBLICATIONS XLIII

Poèmes

JEAN-MICHEL TARTAYRE

 

 

 

 

LES POÈMES D’ART JUNGLE

Le Vestige

 

 

 

 

Poésie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                 In Memoriam Jacques Brel

 

 

 

 

 

 

Des lettres        lointaines, intactes.

Et selon leur ordre, interprétables.

Dans la lumière du matin,

                                              je lis.

 

Un socle porte leur musique,

Ce rythme où nous apparaît le sens. –

Quelque part dans la forêt.

 

Telle lecture inspirant la plume

Jusqu’à la sphère du poème …

 

… Ouïr le vent qui berce les cimes verdoyantes,

La surface du grand fleuve. –

Il conduit les oiseaux et dialogue avec les fleurs …

 

Ce bâton faisant office de pinceau,

Un poème s’écrit sur le sable du rivage,

Que le socle inspira …

 

 

 

… Je respire au vent calme.

 

Musicalité oblige, l’alliance de l’eau et du vent porte

Mes signes sur le rivage jusqu’à la sphère du poème. –

La plume retranscrit naturellement.

 

Je suis au bord de l’eau,

Je suis quelque part dans la forêt,

Je suis au pied de la montagne qui parle.

 

 

Les mots appareillent au vent des lettres lointaines,

 

 

Un poème s’organise dès le bord de l’eau.

Il résonne des notes du flux, du reflux et du vent calme

 

                                                                          que la plume transcrira.

 

 

 

La terre est colorée grâce aux pigments des fleurs et des arbres

Dont le vent demeure véhicule.

Mon bâton écrit des lettres en couleurs sur le rivage …

 

 

La Forêt et le Grand Fleuve se tiennent la main sous la Lune.

Ils sont assis au bord de mes mots.

 

La Forêt et le Grand Fleuve se tiennent la main

au rythme de l’alternance entre le vent calme, les pluies bienfaitrices, les jours de Soleil, les jours de neige, les jours froids.

Ils vont sous l’azur et se promènent sur la plage du bord de mes mots.

 

La Forêt et le Grand Fleuve s’entretiennent avec la Montagne dans le Palais du Ciel.

Le Ciel les a invités.

Un nuage le confia à la plume.

 

 

 

 

 

« Je suis à la Forêt et au Grand Fleuve un hymne. », me dit le Vent.

 

 

 

 

Des lettres        lointaines, intactes.

Et selon leur ordre, interprétables.

Dans la lumière du matin,

                                              j’écris.

 

 

La plume s’est proposée de me conduire sur la page.

 

… Ouïr le vent qui berce les cimes verdoyantes,

La surface du grand fleuve. –

Il conduit les oiseaux et dialogue avec les fleurs …

 

Parole du socle extraite, vestige de l’océan non loin. –

Où le grand fleuve se dirige et le rejoint.

 

La sphère du poème au sein de laquelle on m’inscrit

Me dispensant de toute contrainte réflexive, je passe

Face à la question : « Auriez-vous réponse à tout ? »

Question que la pierre de l’océan ne pose pas de surcroît.

 

 

Telle question, à quoi je ne saurais répondre de fait, car ne sachant rien moi-même.

N’étant, contre moi-même, qu’au fait de la plume voguant sur les airs

Et qui me conduit sur un nouveau support, la page de papier.

 

Non. Heureusement pour moi, je n’aurai jamais réponse à tout.

 

Jamais je n’irai contre la Loi dont la Forêt est garante.

 

« La plume » m’honora et me berce de ses rythmes.

Je lui suis redevable et ne rêve pas.

Seule la page est support de tels rythmes que, sans doute, le vent calme inspire

à la plume.

Je ne me défie de rien et me laisse porter à cette musique jouée par le Vent , la Forêt et le Grand Fleuve.

 

Chaque lettre est une note.

Chaque note est une fragrance.

 

La plume offre à la page de splendides bouquets de fleurs.

 

 

 

 

Des lettres        lointaines, intactes.

Et selon leur ordre, interprétables.

Dans la lumière du matin,

                                              je dis.

 

Telle lecture inspirant la plume

Jusqu’à la sphère du poème …

 

 

Musicalité oblige, l’alliance de l’eau et du vent porte

Mes signes sur le rivage jusqu’à la sphère du poème. –

La plume retranscrit naturellement.

 

 

Lorsque je dis, j’énonce.

 

 

Je ne recopie pas.

 

 

L’argument est gravé sur la pierre de l’océan,

 

                                       cette pierre de marbre bleu, qui me défend de le copier.

 

 

Non, je le cite.

Il est au poème son refrain, ou le contretemps antique.

 

 

L’argument ajoute à la dimension de vestige, eu égard au passage du temps.

 

La Forêt et le Grand Fleuve le savent qui m’observent dans ma chambre lorsque je réalise l’acte de dire. Tel acte qui me situe à un degré nouveau de la parole.

 

Car je ne lis ni n’écris qu’à la condition de dire ; à savoir, que je compose en conscience, ne sachant rien de la révélation dont je fus témoin au pied de la montagne.

 

 

Je dis.

 

 

Par conséquent, je lis et j’écris sous la direction de la plume à qui le Chœur des Muses s’adressa.

 

 

Dire ne peut s’entendre qu’à la lumière de la raison nôtre dictant les signes et le rythme. – La demeure du silence.

 

 

 

 

 

 

 

« Je suis à la Forêt et au Grand Fleuve un hymne. », me dit le Vent.

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